Le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock a jugé hier, inacceptable le manque d'accès des humanitaires dans l'Etat de l'Arakan en Birmanie, d'où 515 000 Rohingyas ont fui les affrontements depuis fin août. Le génocide perpétré contre les musulmans de la Birmanie continue. Après les tueries, l'aide humanitaire leur est interdite. Depuis le 25 aoôt, le Bangladesh a accueilli au total 515 000 réfugiés Rohingyas en provenance de Birmanie. Et selon l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations, environ 2 000 réfugiés continent à arriver chaque jour dans les camps du sud du Bangladesh déjà au bord de l'asphyxie. Pour le chef des affaires humanitaires de l'ONU Mark Lowcock, cité par les médias, il est urgent que l'aide humanitaire arrive à l'Arakan. « C'est inacceptable que l'accès à l'Arakan en particulier dans le nord soit aussi limité. Il n'y a qu'un petit nombre de personnel international sur place, mais ils sont dans l'incapacité de faire leur travail comme ils le devraient. Nous réitérons notre appel aux autorités birmanes de faire en sorte que les humanitaires, et pas seulement les agences de l'ONU puissent travailler dans des conditions normales, dit-il. Le coordinateur des secours d'urgence a également déclaré que l'ONU s'attendait à la poursuite de cet exode en provenance de Birmanie où vivent encore des centaines de milliers de Rohingyas. Les autorités birmanes ont totalement fermé l'accès dans le nord de l'Arakan depuis le 25 août, date à laquelle des combattants Rohingyas auraient attaqué une vingtaine de postes-frontière, déclenchant une violente riposte de l'armée, et cible les civils. Une répression est perpétrée par la Birmanie contre les musulmans de ce pays. Le génocide est dénoncé par de nombreux pays. Les forces armées birmanes commettent des crimes contre l'humanité envers la minorité musulmane, note l'ONG Human Rights Watch, HRW. Les militaires ont réalisé des déportations forcées, des persécutions, meurtres et viols envers cette population dans l'Etat Rakhine au nord du pays, assure l'ONG. L'armée birmane expulse brutalement les Rohingyas hors de l'Etat Rakhine, note James Ross, directeur politique et légal à Human Rights Watch. Les massacres des villageois et les incendies de masse qui poussent les gens hors de leur maison sont des crimes contre l'humanité, note-t-il. L'ONU dénonce les crimes perpétrés contre les musulmans de la Birmanie.