Le successeur de Lucas Alcaraz à la barre technique de l'équipe nationale sera un technicien algérien. Deux noms sont sur les tablettes de la direction de la FAF, Rabah Madjer et Djamel Belmadi. «C'est entre Madjer et Belmadi», a confirmé, hier sur les ondes de la Radio algérienne, le second vice-président de la FAF et responsable de la commission de suivi et d'organisation de l'équipe nationale, Bachir Ould Zemirli. «On a décidé de se séparer d'Alcaraz avec qui le président de la Fédération va négocier la résiliation de contrat et de faire confiance aux techniciens locaux. Pour le moment, aucune décision finale n'est prise pour le poste de sélectionneur national. On va encore se rencontrer pour désigner le nouvel entraîneur. Une chose est certaine, il n'y aura pas d'intérimaire. On n'a pas de temps à perdre. Le nouveau sélectionneur entamera sa mission à partir du match contre le Nigeria. Le bureau fédéral m'a chargé de prendre attache avec Madjer et Belmadi. Tout va s'éclaircir la semaine prochaine», a ajouté le no 3 de la FAF, qui a tenu à préciser qu'il n'était «pas prêt à faire le déplacement avec les Verts au Cameroun». Mais, aux dernières nouvelles, c'est Madjer qui tient la corde même s'il ne fait pas l'unanimité, étant donné qu'il est absent du terrain depuis plus de dix ans. Sa dernière expérience remonte à la saison 2005-2006 au club qatari d'Al-Rayyan. Belmadi n'est pas libre actuellement et il est surtout bien rémunéré au Qatar où il dirige la formation d'Al-Duhail. On laisse entendre que l'homme à la talonnade, conseiller technique de Kheïreddine Zetchi jusque-là, sera à la tête d'un staff élargi, lui qui avait, par le passé, l'habitude de travailler avec Tedj Bensaoula et Abdennour Kaoua. Zetchi a annoncé lors de sa dernière sortie médiatique sur le plateau d'Echourouk TV que «le rôle de Madjer au niveau de la FAF est appelé à évoluer». Il est à rappeler que l'ancienne star du FC Porto a fait de brefs passages à la tête de l'EN, le premier de décembre 1993 à juin 1995 et le second de juillet 2001 à mai 2002 où il a été poussé vers la sortie par le patron sortant de la FAF, Mohamed Raouraoua. Impressions : Ali Fergani : «C'est une bonne initiative» «C'est une bonne initiative. Les anciens sélectionneurs sont sollicités pour donner un avis technique sur tout ce qu'il faut faire pour relancer et rehausser le niveau de notre football. On ne détient pas la vérité, mais notre avis est important. Merci aux initiateurs et aux organisateurs de cette rencontre». Meziane Ighil : «Apporter notre pierre à l'édifice» «Je tiens à remercier ceux qui ont l'idée de nous inviter à cette rencontre. C'est une bonne chose. Je pense qu'il est important de marquer une halte, de réfléchir sur ce que nous pouvons faire. Il faut tracer une feuille de route qu'il faudra respecter et définir les objectifs qui sont véritablement réalisables. Le rassemblement de la grande famille du football est nécessaire. On peut apporter de notre côté une petite pierre à l'édifice, compte tenu de notre expérience et de notre parcours dans le monde du football». Rabah Madjer : «Une réunion fructueuse» «Je tiens à saluer et à remercier la FAF pour cette idée d'organiser un symposium sur le football national. Cette réunion a été fructueuse. Chacun de nous a donné ses idées. Ce symposium du mois de décembre va donner les solutions nécessaires pour sortir le football national de cette crise». Mohamed Maouche : «Notre football est malade de ses dirigeants» «C'est formidable de faire ce symposium. Notre sport roi part à la dérive. En 1995, à l'époque du feu Harraïgue, on a fait des assises sur le football et on devait avancer, mais tout est tombé à l'eau. Le moment est venu pour revoir tous les intervenants dans ce football et dans le sport en général. Notre football est malade de ses dirigeants qui n'ont rien compris au professionnalisme. On est allé un peu trop vite en créant 32 clubs professionnels alors qu'on n'a pas les moyens». Nabil Neghiz, entraîneur du NAHD: «A la place de Madjer, j'aurais refusé de revenir» Au même titre que plusieurs acteurs du football national, l'ex-sélectionneur national adjoint et actuel driver du NA Husseïn-Dey, Nabil Neghiz, s'oppose ouvertement au retour de Rabah Madjer à la tête de l'EN. «A la place de Madjer, j'aurais refusé de revenir en sélection. Madjer est resté longtemps à l'arrêt alors que le football a beaucoup évolué et les mentalités ont changé. L'EN, c'est énorme. Ce n'est pas un petit club. Un entraîneur doit être tout le temps en exercice, en activité et en formation. Le haut niveau ne pardonne pas», dira Neghiz sur les ondes de la Radio algérienne. «L'EN est à reconstruire et il faut choisir les joueurs qu'il faut pour les futures échéances», a ajouté l'ancien bras droit de Christian Gourcuff.