Gouvernement, patronat ou centrale syndicale. Tous les acteurs du pacte économique et social s'accordent à dire qu'il est temps d'agir en libérant l'acte d'investir, notamment en ce temps de crise caractérisés par des prix du pétrole tout juste «équitables». S'exprimant en marge de l'université d'été du Forum des chefs d'entreprises (FCE), le Secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd a estimé qu'il était «quasiment impératif de libérer l'acte d'investir, et d'asseoir une confiance responsable entre cet acte d'investir et l'administration économique d'autre part». S'attaquant à l'import-import, le patron de l'UGTA lance que «ceux qui trouvent leur intérêt dans les milliers de conteneurs remplis de marchandises en tous genres, ne souhaitent nullement le développement de notre économie nationale. Cette attitude, qui porte réellement préjudice à notre économie, est également néfaste pour l'emploi, préoccupation quotidienne et majeure pour nous toutes et tous». L'aspiration de l'Algérie à faire partie des pays émergeants a également été au coeur de l'intervention du secrétaire général de la Centrale syndicale. «L'objectif est d'inscrire notre industrie dans une dynamique d'autonomie de notre économie vis-à-vis de la dépendance des hydrocarbures». Cette aspiration, ajoute-t-il, «va nous permettre d'entrer de plein-pied dans la catégorie des pays émergeant avec une économie nationale à forte croissance». Mais avant de parvenir à tous ces objectifs, Sidi Saïd désigne un ennemi. Il s'agit de l'administration économique. «il nous faut au premier chef, un environnement pour l'entreprise attractif dont l'amélioration passe par la levée du poids bureaucratique qui se dresse comme un obstacle face aux investisseurs qui subissent un coût élevé et une perte de temps qui porte réellement préjudice à la rapidité d'investir. Des mesures doivent être prises, entre autres, pour un processus d'assouplissement et de facilitation des procédures de création d'entreprises». En remède à une telle situation, il est préconisé d'«asseoir une administration économique moderne, fluide et attractive». Le partenariat public-privé est aussi évoqué. «L'UGTA réitère sa proposition d'enclencher le processus du partenariat public-privé et de s'atteler à mettre les instruments juridiques de transparences et de protection dans les meilleurs délais». Sous le thème : «L'entreprise, c'est maintenant !», le FCE a tenu, hier, au Palais des expositions-Safex (Pins Maritimes, Alger), la troisième édition de son Université. Un événement qui a été rehaussé par la présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Pendant trois jours, du 18 au 20 octobre, l'université du FCE regroupera des membres du Forum, des décideurs économiques, des représentants de la société civile ainsi que des experts pour échanger et débattre sur l'entreprise, véritable moteur de la croissance et de l'emploi. Pour cette troisième édition, «le FCE veut agir en catalyseur avec les autres forces vives de la Nation afin de faire accélérer le rythme des réformes et enclencher une véritable dynamique socio-économique durable. Face aux nombreuses réformes engagées par le gouvernement, le Forum considère que c'est le moment pour engager véritablement le processus du changement», explique cette organisation patronale.