Centre anticancer de Draa ben khedda Le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Tizi-Ouzou, Pr. Abbès Ziri, fraîchement installé à la tête du secteur, a annoncé sur les ondes de la radio locale que les premiers essais des accélérateurs du centre anticancer (CAC) de Draâ-Ben-Khedda (DBK) seront effectués début 2018. Pour ce faire, une enveloppe budgétaire qui varie entre 20 à 25 milliards de centimes devra être déboursée par le département de Hezballaoui pour l'installation des accélérateurs. Le calvaire quotidien que vivent les malades cancéreux de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui se déplacent vers les structures de santé des autres wilayas, en l'occurrence au CHU Mustapha-Pacha, à Alger, ou bien à Blida, pour effectuer leurs séances de radiothérapie semble donc aller vers son épilogue. Ceci, à en croire les autorités locales qui citent l'urgence de la mise en service du CAC de DBK, ce projet éternel inscrit en 2007 et dont les travaux de réalisation ont démarré en 2011, sera bientôt mis en service. «La radiothérapie doit être fonctionnelle incessamment, sachant que ce centre est d'une importance capitale pour la wilaya et pour le gouvernement», a-t-il insisté. Pr. Ziri a affirmé qu'ils sont en attente de l'installation et le décaissement des accélérateurs par l'entreprise chargée de le faire, sachant, dira-t-il, qu'ils ont été livrés il y a plus d'un mois. Ainsi, il a rassuré que le personnel médical spécialisé dans l'oncologie (les radiothérapeutes, les infirmiers, les physiciens et les oncologues) est disponible pour la prise en charge des malades cancéreux au niveau de ce CAC. «Le ministre de la Santé a donné instruction de la délocalisation du service de l'oncologie du CHU Nedir-Mohamed au niveau de ce CAC. A l'heure où je vous parle, les procédures administratives sont en cours». L'hôpital de Ouadhias pas encore prêt Quant à l'état d'avancement des projets portant la réalisation des structures de santé de proximité inscrites à l'indicatif de la wilaya, Pr. Ziri a indiqué que la préoccupation des pouvoirs publics est de rapprocher les hôpitaux de la population issue des régions les plus reculées de la wilaya qui leur permettra une meilleure prise en charge médicale. Pour cela, il a cité l'hôpital de Bouzeguène de 60 lits pour lequel une réunion de travail, présidée par le wali, aura lieu dans quelques jours pour choisir la variante la plus appropriée pour la réalisation de ce projet et, bien sûr, pour procéder au dépôt de la première pierre de ce projet. S'agissant de l'hôpital des Ouadhias, il a exprimé sa déception quant à l'avancement de la cadence des travaux de ce projet qui est à 60%. «Je ne suis pas satisfait de ces travaux et nous devrons intervenir pour veiller sur le respect de délais de livraison». Pour ce qui de l'hôpital de Maâtkas, le même responsable a précisé que l'étude a été finalisée, l'autorité de programme a été dégagée, mais ce qui pose problème c'est bien le budget alloué qui est totalement insuffisant pour la réalisation de cette structure. «Nous avons reçu près 60 milliards de centimes, mais nous avons besoin de plus de 120 milliards de centimes». A cet effet, ils ont demandé une réévaluation du budget qui sera inscrit dans le cadre de la loi de finances 2018, a-t-il expliqué. Le premier responsable local de la santé a affirmé que le premier chantier, depuis son installation à la tête de ce secteur, consiste bien en la mise en place d'une feuille de route visant la création d'un comité d'experts regroupant les chefs de différents services (pédiatrie, cardiologie, médecine interne, les urgences médico-chirurgicales, gynécologie, laboratoire) afin de faire un diagnostic exact de la situation du secteur de la santé. «Nous avons prévu des réunions avec ces responsables pour envisager des sorties sur terrain, pour voir de près les insuffisances, que ce soit sur le plan médical ou bien en matière de ressources humaines auxquelles font face les infrastructures de la santé de la wilaya».