L'Algérie appelle à une définition commune du phénomène L'Algérie a plaidé, hier, pour une lutte commune contre le terrorisme et le crime organisé. Forte d'une expérience avérée et reconnue dans le monde entier, l'Algérie sait, mieux que quiconque, que la bataille contre ce fléau mondial ne peut se limiter au seul aspect militaire. Elle exige, plus que jamais, une coopération intense et efficace entre les Etats impliquant plusieurs dimensions comme le développement économique, social et culturel. C'est ce qu'a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, hier mercredi, à l'ouverture des travaux de la première réunion régionale du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur les liens entre le terrorisme et le crime organisé transnational, co-organisée par l'Algérie et les Pays-Bas. M. Messahel, a affirmé que la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational implique aussi la promotion de programmes de coopération bilatéraux, régionaux et même internationaux. «La lutte contre ces deux fléaux nécessite aussi la promotion de programmes de coopération bilatéraux, régionaux et même internationaux ainsi que le développement de la coopération entre les organismes régionaux et internationaux », a-t-il indiqué tout en soulignant la «nécessité» de parvenir à «une définition commune» du terrorisme. «Il y a aussi une nécessité de parvenir à une définition commune du terrorisme, comme c'est le cas avec le crime organisé transnational», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie algérienne a également rappelé la disponibilité de l'Algérie à apporter sa contribution à toutes les initiatives visant à renforcer la «lutte commune» contre ces fléaux. L'approche sécuritaire algérienne, payante, semble intéresser de plus en plus les Etats qui font face à la menace terroriste. «Alger, consciente que sans une approche systémique visant plus de coopération et de renforcement des capacités des Etats, les menaces à la sécurité et à la stabilité augmenteront. La stratégie algérienne est multidimensionnelle, mêlant approche multilatérale et bilatérale. Particulièrement depuis 2009, puisque plusieurs réunions de haut niveau des dirigeants de la région se sont succédé sous l'impulsion de l'Algérie afin de renforcer davantage la coopération régionale au Sahel », estime le politologue et chercheur en histoire militaire Tewfik Hamel. Il ajoute que «le pays, (l'Algérie NDLR), reste très actif en matière de la coopération régionale et internationale et est engagé dans de nombreuses architectures de sécurité. Pour soutenir sa stratégie régionale, le gouvernement algérien continue à chercher à élargir le champ de sa coopération avec les puissances extérieures, notamment les Etats-Unis, dans ses efforts de lutte anti-terrorisme et de maintien de la stabilité régionale. Ces dernières années, Alger est devenue un partenaire-clé dans les efforts américains pour faire face aux activités terroristes en Afrique du Nord et en Méditerranée, et en tant que tel a connu une hausse substantielle du niveau de la coopération bilatérale. En plus des partenariats régionaux et programmes multilatéraux, les Etats-Unis et l'Algérie ont lancé en 2005 un Joint Military Dialogue pour favoriser les échanges, la formation et les exercices conjoints. Alger préfère les activités bilatérales avec les Etats-Unis et d'autres grandes puissances qui reconnaissent son importance régionale ».