Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a affirmé, hier, à partir de Tizi Ouzou, que son parti qui n'est pas contre le secteur privé s'opposera à la privatisation des entreprises publiques stratégiques. Dans un discours d'une vingtaine de minutes prononcé hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, dans le cadre de la campagne pour les locales du 23 novembre, Djamel Mouloud Abbès, quelque peu contrarié durant son speech par des coupures successives du courant électrique dans la salle, a tenu d'abord à rassurer les citoyens en général et les travailleurs en particulier sur la situation financière du pays. «Il ne faut pas paniquer. Les moyens sont là et nous pouvons payer tous les employés de l'Etat. Grâce à la clairvoyance du président de la République qui avait insaturé en 2002 un fonds de réserve, la crise nous a épargnés», lance le SG du FLN à l'adresse d'une salle acquise à la cause de son parti en présence de l'ensemble de l'état-major du FLN, à leur tête le président de l'APN et membre du bureau politique, Saïd Bouhedja. «Le payement des salaires est sacré et le maintien des postes de travail l'est aussi. Aucun poste de travail ne sera touché car cela créera des désordres dans les familles et ça, le FLN ne l'acceptera jamais», rassure le SG du parti majoritaire au pouvoir. «Personne ne peut toucher aux entreprises publiques stratégiques telles que la Sonatrach et Air Algérie», enchaîne Djamel Ould Abbès qui donnait l'impression de parler en qualité de chef de l'exécutif en non pas en tant que SG d'un parti politique, lui qui n'a pas omis de signaler à l'assistance qu'il est «fier» d'accomplir sa 51e visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, en dix-huit années d'exercice en tant qu'ancien ministre ou responsable au FLN. «Personne ne peut toucher aux entreprises publiques stratégiques» «Je ne suis pas contre la privatisation mais cela ne doit jamais se faire au détriment des acquis de la révolution», ajoute Djamel Ould Abbès, qui a tenu aussi à répliquer à certains leaders politiques, à leur tête le chef du MPA, Amara Benyounès, concernant la question de la légitimé historique que le FLN ne cesse de revendiquer, notamment durant cette campane électorale. «On nous a accusés à partir de cette salle que le FLN monopolise la légitimé historique. Et alors ?», s'interroge Ould Abbès, et de répondre que «le FLN est en droit d'entretenir la légitimité historique que personne ne peut lui retirer» non sans énumérer certains faits historiques, qui corroborent, selon lui, ses affirmations. «Si nous évoquons l'histoire, ce n'est pas pour la monopoliser. Mais le FLN, qui est né en 1954, existait et existera toujours. C'est à Tizi Ouzou, dans le Djurdjura et à Béjaïa dans la Soummam qu'à commencé la guerre de Libération nationale. C'est à tizi Ouzou qu'est né le FLN et c'est partir de cette wilaya qu'a été imprimé la déclaration du 1er novembre 1954», lance Oud Abbès, ajoutant que «le FLN est le dépositaire de l'Indépendence de l'Algérie» en citant les fameuses négociations d'Evian et la signature de Krim Belkacem en bas de l'accord au nom du FLN. Profitant de sa présence dans une wilaya où le FLN se targue de présenter, selon Ould Abbès, le plus grand nombre de listes de candidatures aux prochaines élections, à l'instar d'ailleurs de Bouira et Béjaïa, le secrétaire général du FLN a tenu surtout à tresser des lauriers à cette région, qualifiée de «farouche pour sa souveraineté et sa liberté», en affirmant que les 50 000 étudiants et les 12 500 diplômés universitaires sortis chaque année à Tizi Ouzou «sont une force de frappe». «Tous les cadres supérieurs qui exercent aujourd'hui à l'étranger et que j'ai rencontrés lors de mes différentes visites en France, en Allemagne ou au Canada, viennent de la Kabylie et ont fait leurs études ici. C'est la preuve des compétences que recèle cette région», ajoute Ould Abbès. Selon lui, la wilaya de Tizi Ouzou que l'on qualifie de petite Suisse deviendra «la grande Suisse» dans les cinq prochaines années grâce aux projets de développement accordés à cette région ; il n'a pas omis de mettre en exergue les problèmes rencontrés par les pouvoirs publics concernant la concrétisation de certains projets en raison du manque de foncier mais surtout à cause des oppositions. Ali Chebli