Marche des souscripteurs AADL, grèves des médecins, sit-in des transporteurs… La ville de Tizi Ouzou a été, hier, le théâtre de plusieurs mouvements de protestation entre marches, rassemblements et grèves initiés par différents acteurs sociaux. En effet, durant la journée d'hier, deux actions de rue ont été organisées au chef-lieu de wilaya, respectivement par les chauffeurs de taxis collectifs et les souscripteurs à la formule de logement ADDL 2, avec comme à l'accoutumée la revendication d'une prise en charge de leurs revendications. Remontés contre ceux qu'ils qualifient de «concurrence déloyale» dans l'exploitation des lignes de transport urbain au niveau de la ville, les chauffeurs de taxis collectifs de Tizi Ouzou ont observé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la wilaya. Les protestataires qui sont venus par dizaines stationner leurs fourgonnettes devant le portail de la wilaya ont tenu à travers cette action à dénoncer l'octroi par les autorités locales d'une autorisation d'exploitation des lignes urbaines à six nouveaux bus de l'entreprise publique de transport (ETUSTO). Une décision qui a soulevé le courroux des exploitants de ces lignes, qui se disent victimes de ce qu'ils qualifient d'une concurrence déloyale, car selon eux, les services de la wilaya ont refusé auparavant aux chauffeurs de taxi l'exploitation des autres lignes desservies par les bus ainsi que l'accès aux différentes gares urbaines à l'instar de celle de Boukhalfa. «Nous réclamons l'instauration d'une véritable concurrence entre les bus de transport public et les taxis privés car ce n'est pas normal d'interdire aux chauffeurs de taxi l'exploitation de certaines lignes et permettre aujourd'hui à six nouveaux bus de desservir des lignes qui sont déjà exploitées par les taxis» fulmine Ramdane Bouazza, représentant des chauffeurs de taxi de la commune de Tizi Ouzou qui a tenu surtout à réclamer des autorités locales l'urgence de la mise en place d'un nouveau plan de circulation pour la ville des Genêts. La deuxième action a été cette marche organisée, hier matin, par les souscripteurs au programme AADL 2, depuis la placette de l'ancienne mairie jusqu'au siège de la wilaya pour réclamer le lancement des travaux de leurs logements pour lesquels ils se sont inscrits depuis quatre années. «Sur le premier quota de 5700 logements accordés en 2013 à notre wilaya, 2700 seulement ont connu le lancement des travaux avec un taux de réalisation qui ne dépasse pas 10%. Pour ce qui est du deuxième quota de 8000 logements, aucun financement n'a été accordé par l'Etat, d'où le retard qu'accuse la lancement des travaux», affirme Saliha Djouaher, présidente de l'association des souscripteurs AADL 2 de Tizi Ouzou, non sans lancer un appel en direction du ministre de l'Habitat, afin de se pencher sur ce dossier. Les protestataires qui ont souscrit à ce programme en 2013, disent redouter de voir le scénario des souscripteurs au programme AADL de 2001 , se reproduire avec eux et attendre ainsi plus de quinze ans pour pouvoir bénéficier de leurs logements. A ces deux actions de rue sont venus s'ajouter la montée au créneau des enseignants de l'Université Mouloud Mammeri qui ont observé pour leur part un sit-in devant le rectorat pour dénoncer la violence sévissant à l'intérieur des campus et le mouvement de grève déclenché hier matin par les médecins résidents du CHU Nedir Mohamed à l'appel de leur syndicat pour réclamer, à l'instar de leurs camarades des autres CHU du pays, la prise en charge de leur plate-forme de revendications.