Entamée timidement, la campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre tire à sa fin. Si l'on ne peut pas, dans l'immédiat, avancer un quelconque bilan, faute de chiffres «officiels» ou autres études sérieuses, ou sondages, plusieurs points sont néanmoins à relever. Comme pour les précédentes campagnes, celle en cours a été entachée de beaucoup d'irrégularités que n'a pas manqué de relever d'ailleurs la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise) présidée par Derbal. Elle a connu aussi comme cela a été constaté, quelques «violences» et dépassements qui ont amené certains partis à déposer plaintes notamment pour le saccage de permanences de campagnes dont ont été victimes notamment à Tizi Ouzou, le FFS et le RND. Au delà de ces faits pour le moins condamnables, il y' a lieu de noter cette «peur bleue», de l'ensemble des candidats et des chefs de partis du spectre de l'abstention. Tous ont unanimement appelé comme à l'accoutumée, à une «participation massive» au prochain scrutin présenté comme un rendez-vous crucial pour l'avenir de la nation, menacée selon plusieurs discours dans son unité et sa stabilité qu'il faut donc préserver par «l'acte citoyen» de voter. Comme si, le simple fait de donner son suffrage sauvera la nation, qui se débat il est vrai dans une crise aiguë accentuée par la chute des prix du pétrole. L'Etat n'a pas lésiné également sur les moyens pour «inciter» les citoyens à voter. Différents ministères et autres institutions mènent depuis le début une campagne soutenue pour «bâtir ensemble», l'Algérie. Des slogans comme «notre avenir réside dans notre choix», sont aussi ressassés, placardés à tous les coins de rue mais le citoyen lambda ne suit généralement pas. Les ténors de la classe politique ont d'ailleurs hésité trop longtemps avant de «consentir» à organiser de grands meetings, préférant souvent se «mêler» à la foule dans les marchés hebdomadaires ou autres lieux fréquentés comme les cafés. S'il est vrai que les élections locales attirent souvent plus d'électeurs que les autres scrutins en raison justement de leur caractère «local» où les intérêts souvent claniques priment sur toute autre chose, il n'en reste pas moins que le citoyen peine à suivre. Ceci peut bien évidemment s'expliquer par plusieurs raisons objectives, comme les éternelles «promesses», impossible à tenir, la faiblesse des discours électoraux et l'absence de programmes «pragmatiques», «l'argent sale», qui continuent toujours de polluer la scène politique et l'intrusion d'énergumènes dans ce même champ politique qui doit pourtant être pris au sérieux. Il y' a de ces «signes» qui ne trompent plus personne. Comme ces nombreuses affiches «loufoques» de candidats tournés en dérision sur les réseaux sociaux, qui prouvent que la communication est loin d'être le point fort de nos «prétendants».