Comme l'ont noté nombre de médias, l'approche de la fin de la campagne électorale est marquée par une intensification des activités et sorties des candidats qui commencent à avoir une évaluation plus ou moins précise des résultats de leurs efforts et ont donc déjà une idée de leurs chances de remporter des sièges, voire la majorité, lors du renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas à l'issue des élections locales prévues le 23 novembre prochain. Dans cette dernière ligne droite, les candidats sont engagés dans une concurrence qui va en s'accroissant à mesure que l'échéance approche, comme le prouvent les sorties sur le terrain qui se multiplient. Mais, les partis politiques et les listes de candidats indépendants ne perdent pas de vue qu'il faut aussi convaincre les électeurs d'aller voter en masse. Parmi leurs arguments, il y a celui qui affirme que ces élections locales permettront de consacrer la démocratie en Algérie. Les inscriptions des citoyens sur les listes électorales et leur sensibilisation quant à l'accomplissement de leur droit de vote, sont maintenant une des priorités dans les thèmes abordés dans le discours électoral des candidats. C'est la hantise de l'abstention qui justifie l'insistance dans leurs discours sur la participation massive des citoyens au scrutin, qui est considéré comme un défi majeur, ainsi que leur implication dans la gestion de la Commune, qui est révélée, à quelques jours de ce rendez-vous électoral, par une apparente indifférence des électeurs à Alger et également dans d'autres villes importantes du pays. Cela est peut-être dû au fait que la campagne électorale a été non seulement sans relief mais assez souvent entachée par des irrégularités. Dans ce but, les partis politiques mettent les bouchées doubles et multiplient leurs appels pour une participation massive aux élections locales APC-APW et développent un énorme travail de conviction pour convaincre les citoyens d'aller en force aux urnes. Pourtant, les électeurs devraient s'intéresser au sort de la Commune qui est perçu comme le lieu d'exercice par excellence de la démocratie participative, un principe qui est énoncé systématiquement par les pouvoirs publics. Certains observateurs ne partagent pas la vision pessimiste qui véhicule l'idée qu'il y aurait de l'indifférence chez les électeurs. Au contraire, ils constatent qu'il y a un engouement local pour ces échéances électorales, et donc toutes les raisons de confirmer le rôle crucial de la Commune dans le développement institutionnel et démocratique de l'Algérie. Ils relèvent que les chefs de parti qui sont en campagne ont multiplié leurs appels pour une forte participation au vote, ce qui permettra de renforcer la sécurité et la stabilité du pays ainsi que ses institutions. L'accent qui est mis dans le discours électoral, sur le rôle de l'élu dans la prise en charge des préoccupations des citoyens contribue à vaincre les réticences des électeurs. Tout en appelant à une participation massive des électeurs, certains candidats ne peuvent pas éviter de faire dans la surenchère à l'aide de promesses afin de glaner le maximum de voix le jour du scrutin. Par ailleurs, on sait que la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a effectué 647 interventions depuis la convocation du corps électoral pour les élections du 23 novembre prochain, comme l'a affirmé dimanche à Alger son président Abdelwahab Derbal. Il a relevé cependant que la campagne électorale pour cette échéance se déroulait dans de «bonnes conditions».