Chaque année, à chaque occasion, on se rappelle qu'il faut célébrer la journée mondiale pour la lutte contre la drogue et sensibiliser les jeunes contre ce fléau. Et bien sûr, on donne de l'importance aux jeunes toxicomanes.Mais la société civile néglige la source de tous les maux : les barons de la drogue et les revendeurs de ce poison qui menace non seulement les jeunes, mais aussi les adultes et la société toute entière. Il y en a qui veulent profiter de cette situation et se sont transformés en vendeurs de kif et de comprimés de psychotropes, choisissant les endroits les plus fréquentés par les jeunes, les salles de jeux, les écoles et les cafés. Ces revendeurs savent que les jeunes s'adonnent à la drogue pour noyer leur chagrin ou pour oublier leur vécu morose. Un créneau qui enrichit les uns au détriment des adolescent inconscients de ce que peut provoquer la drogue. Les statistiques des services concernés ont montré que le nombre de vendeurs ne cesse de s'accroître.En effet, le comportement misérable de ces jeunes livrés à eux-mêmes, consommateurs de drogue ou revendeurs, attire de plus en plus l'attention. Ces drogués, devenus nombreux et dangereux, se regroupent pour fuir une réalité dont ils ne sont en rien responsables. Des parents occupés par leur gagne- pain négligent l'éducation de leurs enfants. L'école et les centres culturels n'ont pas joué leurs rôles et laissent des adolescents abandonnés ; aucunement armés pour se défendre, ils sont séduits par les effets dévastateurs de la drogue. Cette année, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la drogue, la ville de Sétif a abrité des journées pour sensibiliser les jeunes contre ce fléau. On constate que le nombre de jeunes tentés par la drogue augmente de plus en plus dans une ville qui prétend être conservatrice. Pour ces raisons, il y aura un nouveau centre pour les toxicomanes qui seront traités comme malades et non en tant que coupables. Au lieu de l'emprisonnement pour les consommateurs de drogue, il faut un suivi dans un centre spécialisé. Mais le centre de Bel air qui s'occupe de la prise en charge des toxicomanes ne peut prendre en charge à lui seul tous les drogués de la deuxième ville en Algérie en matière de population, avec 1 315 940 âmes.