Le Mouloudia d'Alger aurait-il deux présidents ? C'est ce que l'on serait tenté de croire à la lecture d'une décision du wali délégué de Chéraga en date du 2 juillet, indiquant que l'association Mouloudia club d'Alger a comme président Abdelhamid Zedek. Que devient alors celui qui est en poste et reconnu comme tel par d'autres autorités, à savoir Sadek Amrous ? Il ne fait aucun doute que ça sent le roussi dans ce club où des histoires de ce genre semblent s'éterniser sans que les pouvoirs publics ne se prononcent d'une manière définitive. Il faudra bien le faire un jour en se fiant aux seuls textes réglementaires. On pensait que l'affaire était au niveau de la direction de la réglementation de la wilaya d'Alger voilà que le wali délégué de Chéraga indique que le président du MCA est Hamid Zedek. Ce qui se dit c'est que cette direction de la réglementation s'est prononcée en faveur de la validité de l'assemblée générale extraordinaire du club du mois d'avril. Une assemblée générale qui destituait, en quelque sorte, Sadek Amrous. Mais la même direction se serait gardée de donner son verdict sans en aviser le secteur dont dépend le club, celui du ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle n'avait pas besoin de le faire car le dossier Mouloudia concerne une association sportive qui dépend avant tout de l'organisme qui lui a donné l'autorisation pour activer, à savoir le ministère de l'Intérieur avec son démembrement qu'est la wilaya d'Alger dont la Drag est une des directions. Le ministère de la Jeunesse et des Sports peut donner un avis sur la question mais, selon ce que nous avons appris, il serait peu enthousiaste à l'idée d'aller à l'encontre de la décision que prendra la Drag d'Alger. Il n'en reste pas moins que comme à son habitude, le Mouloudia se donne en spectacle et montre que la divergence est totale en son sein. Depuis qu'il a quitté Sonatrach, il n'est plus parvenu à instaurer une stabilité dans son staff directionnel où chacun pense avoir raison et où les alliances d'intérêt sont innombrables. Le Mouloudia d'avant Sonatrach, celui qui avait été sacré champion d'Afrique en 1976, imposait le respect avec des dirigeants de haute volée. Le voilà aujourd'hui qui ne sait plus sur quel pied danser tout en étant privé, et c'est cela le plus important, d'un site où il peut recevoir, le plus normalement du monde, les clubs qui lui rendent visite.