La décision notifiée le 1er juillet dernier par la centrale syndicale concernant l'affaire de l'union locale-centre de Constantine a semé encore le flou au sein des syndicalistes en conflit et la réhabilitation du secrétariat de l'union locale-centre destitué le 30 juin 2008 a fait tache d'huile. En effet, l'actuel secrétariat de l'union locale a tenu hier une conférence de presse pour interpeller les plus hauts responsables de l'UGTA, à savoir Abdelmadjid Sidi Saïd, afin «de prendre part au conflit» et «faire appliquer la loi et les statuts du syndicat». En se basant sur un dossier lourd qui fait part d'un détournement de plus de 102 millions de centimes et dont l'affaire est entre les mains de la police du 15e arrondissement, les syndicalistes de l'actuelle union locale-centre ne comprennent pas pourquoi la centrale a tranché en faveur de l'ex-secrétariat, alors que le conflit devrait être résolu au niveau de l'union de wilaya, selon les statuts toujours de l'UGTA. De ce fait, la décision prise le 1er juillet à Alger intervient en conclusion d'un rapport présenté au secrétariat national par deux membres de la commission nationale, à savoir le secrétaire national chargé de la réglementation et des relations de travail et le secrétaire national chargé des affaires étrangères et de l'immigration, qui avaient rencontré les partis en conflit le 24 mai dernier. Ainsi, cette exigence du secrétariat de l'union de wilaya d'appliquer les décisions du secrétariat national et faciliter la tâche au secrétariat de l'union locale pour poursuivre sa mission, lit-on encore sur le document dont nous détenons une copie. Faut-il préciser qu'à l'origine du conflit, le rapport de la commission de contrôle des finances de l'union locale-centre, présenté le 30 juin 2008 fait part d'une situation financière qui s'est dégradée de l'année 2001 à 2007 et tire les conclusions suivantes : mauvaise tenue de la comptabilité, non-utilisation des chèques pour paiement des dépenses et versements et inexistence de relevés bancaires BNA concernant toutes les opérations effectuées durant cette période, d'où un retrait de confiance au secrétariat de l'UL ! Enfin, les syndicalistes pensent que ce conflit n'est qu'une conséquence directe du tiraillement qui s'opère contre le secrétariat de wilaya, considéré comme illégitime par la centrale à l'issue du 11e congrès national de l'UGTA.