Le citron quitta son Inde natale pour gagner la Chine il y a 3000 ans. Après avoir traversé tout le Moyen-Orient, il fit escale chez les Hébreux, qui commencèrent sa culture, car ils l'utilisaient lors de cérémonies religieuses. Il était également indispensable à certaines cérémonies en Grèce antique. Là, il était considéré davantage comme médicament. C'est grâce aux Arabes, enfin, que le citron a conquis tout le bassin méditerranéen, avec une préférence pour l'Espagne et l'Italie. C'était autour du Xe siècle. En France, il connut le succès vers le XVIIIe siècle, en tant que produit de beauté (un rouge à lèvres naturel !) mais surtout comme remède contre le scorbut (maladie due à une carence en vitamine C), notamment dans la marine. Quoi de plus rafraîchissant et désaltérant qu'un jus de citron bien frais additionné d'eau ? Son acidité et sa légèreté (29 kcal/100 g) en font, en effet, la boisson idéale des grandes soifs. De plus, les sportifs le savent bien, avec une touche de sucre, il est un véritable reconstituant en énergie. Ce tonus qu'il apporte, il le doit à sa richesse en vitamine C (52 mg/100 g), protégée sous son écorce épaisse. Le jus d'un seul fruit (50 ml) permet, en effet, de couvrir un tiers de nos besoins quotidiens. En revanche lorsqu'il est tranché, la vitamine C s'évapore, il faut donc le consommer très rapidement. Le citron renferme aussi un bel éventail de minéraux et d'oligo-éléments, indispensables à l'organisme. Parmi eux, le potassium, qui lui confère un effet légèrement diurétique, le calcium pour l'ossature et le fer pour la force et l'énergie. Tous ces nutriments sont d'autant mieux assimilés que cet agrume est gorgé d'acides organiques. Pour finir, sous son écorce se cachent des flavonoïdes. Responsable de sa couleur caractéristique, ces pigments renforcent l'action de la vitamine C, tout en protégeant le système vasculaire.