Le président de la Fédération algérienne de judo, le Dr Ali Bendjemaâ, estime que le judo algérien a été à la hauteur des espérances à Pescara dans le cadre des Jeux méditerranéens. Beaucoup d'acteurs du mouvement sportif national ont remis en cause les derniers résultats de nos judokas à Pescara, dans le cadre des JM, quel est votre avis là-dessus ? Les gens sont libres de dire ou de penser ce qu'ils veulent. Il faut savoir que les résultats de Pescara ne peuvent être dissociés des moments difficiles que la FAJ a vécus. Nos athlètes ont été perturbés par ces histoires d'élections. Ces derniers, affectés psychologiquement, ont raté beaucoup de regroupements et de tournois notamment celui de Paris. Malgré tout, ils se sont rattrapés aux championnats d'Afrique de l'Ile Maurice, même si certains d'entre eux avaient raté de peu la plus haute marche du podium. Aux JM de Pescara, le niveau était tout autre, c'est celui du mondial, nous avons toutefois réussi à remporter des médailles, pas en or certes, mais ce sont des médailles quand même. Donc vous êtes satisfait de leur prestation ? Oui, je suis satisfait du travail que les entraîneurs et athlètes ont fourni depuis notre installation en février écoulé en dépit de toutes les perturbations. Je pense que tout va redevenir comme avant, c'est une histoire de temps. Le renouvellement du staff et des athlètes est-il pour quelque chose dans cette prestation plutôt moyenne ? En effet, car nous avions lancé dans le bain des jeunes de vingt ans, donc il faut encore s'attendre à des petites contre-performances. En revanche, c'est une décision courageuse et difficile de procéder au renouvellement du staff et des athlètes qui j'espère porteront leurs fruits à moyen terme. Aussi, il ne faut guère oublier que certains judokas, dont le médaillé d'argent de Pékin Amar Benyikhlef, avaient changé de catégorie, ce qui ne leur a pas permis de briguer la plus haute marche du podium. Des informations font état d'un différend entre l'entraîneur national des dames Souakri et l'athlète Latrous à Pescara, qu'en est-il exactement ? C'est une petite mésentente qui a eu lieu bien avant Pescara, les gens ont voulu en faire une affaire, mais sachez que tout est rentré dans l'ordre. On dit que vous avez toujours des ennuis avec votre instance internationale, la FIJ et le CIO, est-ce vrai ? Nous n'avons aucun problème avec les instances internationales, l'Algérie continuera de jouer amplement son rôle sur le plan international. Pour vous dire, notre pays vient d'être élu membre de l'Union arabe de judo, donc vous voyez que nous n'avons aucun problème avec les instances internationales. Allez-vous procéder à des changements dans le staff technique ou dans les différentes commissions de la FAJ ? Oui, nous allons procéder à des changements, mais au niveau de la direction technique qui bénéficiera d'un service de haut niveau avec des superviseurs en prévision des prochains jeux de la jeunesse de 2010 et des Jeux olympiques de 2012. D'autres changements se feront si nous constatons que des personnes ne sont pas à la hauteur du programme de la FIJ. Dans ce cas-là, nous ramènerons d'autres compétences. Lors de sa dernière visite en Algérie, M. Viser, en sa qualité de président de la Fédération internationale de judo, avait promis l'implantation d'un centre africain olympique de judo, qu'en est-il de ce projet ? M. Viser compte bien tenir sa promesse, d'autant que notre pays est le plus indiqué pour ce grand projet. Donc quand il sera réalisé c'est tout le judo algérien qui en bénéficiera, on pourra suivre le rythme compétitif mondial à notre guise.