L'élevage camelin connaît un recul à Tindouf suite à la réduction des aires de pacage qui risque d'hypothéquer son développement dans cette région saharienne, a-t-on appris de professionnels de la filière. La production végétale y est de 42,22 millions de bottes par an, contre une production annuelle d'aliments du bétail estimée à 35 000 unités, alors que les besoins en la matière sont estimés à 78 millions d'unités fourragères, selon les services vétérinaires de la wilaya. La même source qui a imputé ce recul à la réduction des pâturages du fait du phénomène de la sécheresse ayant sévi ces dernières années dans la région, a fait part du recours des éleveurs aux aliments du bétail ramenés du nord du pays et consistant en l'orge, le maïs et le son. La wilaya de Tindouf a enregistré une production annuelle de viande rouge (cameline) de 600 tonnes, soit l'abattage quotidien de 10 à 15 têtes camelines, a-t-on ajouté. Dans le souci de développer la richesse cameline, des enveloppes financières «conséquentes» ont été débloquées pour la réalisation d'une série de projets prévoyant notamment la réalisation de 25 fortages pastoraux, en plus de l'attribution de têtes de camelin (5) et de caprins (12) au profit des familles défavorisées des localités de Tfagoumt, Hassi Mounir et Ghar Djbilet. La wilaya de Tindouf compte une richesse cameline de 42 000 têtes détenues par 1600 éleveurs éparpillés à travers une surface d'aires de pacage de 1261 millions d'hectares.