Si la cité Hayat est l'un des quartiers les plus importants en termes de résidents et de superficie de la commune de Gué de Constantine, la présence d'un marché informel qui prend de plus en plus d'ampleur est une source de désagrément permanent. Le centre-ville de la commune de Gué de Constantine continue de faire le bonheur des commerçants informels. La cité Hayat accueille en fait chaque jour des centaines de vendeurs des fruits et légumes qui accaparent les trottoirs et la voie publique. Ils étalent leurs marchandises même à l'intérieur de la cité. Sur place, le consommateur peut s'offrir toutes les denrées alimentaires dont il a besoin, y compris les conserves et les produits laitiers, à l'exemple des fromages, des yaourts et des camemberts. Comme le commerce est très florissant, la clientèle répond toujours présent ; les vendeurs de vêtements sont venus grossir le marché au point de paralyser la circulation automobile dans le chef-lieu. En plein centre-ville, une grosse décharge est ainsi constituée au pied de la passerelle qui permet aux piétons de traverser la route principale. Tous les déchets résultant de l'activité des vendeurs y sont jetés. Les vendeurs, tolérés, commencent toutefois à indisposer les habitants du quartier. «Les vendeurs qui ont érigé des carreaux de fortune se comportent comme s'ils sont les dépositaires des trottoirs. Non contents d'avoir squatté cinq mètres de part et d'autre de la route, rendant la circulation automobile impossible dans les deux sens, ils grignotent chaque jour quelques centimètres de plus, exposant les piétons à des accidents corporels certains», déclare Salah, un résident, dans un écrit transmis au journal. Le commerce illégal a pris au centre-ville des proportions telles qu'il est impossible d'envisager pour le moment une éradication pure et simple des étals sans provoquer des émeutes. Aussi, c'est une lutte par étape qui est souhaitée. «Pour éviter l'irréparable, l'APC doit réagir avec vigueur en repoussant ces vendeurs à la limite des trottoirs tout en les verbalisant s'il le faut, de sorte à prendre d'autres dispositions plus sévères en cas de récidive. C'est de cette manière qu'on pourra libérer la circulation aux automobilistes», estime Salah. Le marché en question, rappelle-t-on, ne date pas d'hier. Plusieurs élus se sont succédé à la tête de l'APC sans qu'ils apportent une solution définitive au développement du commerce parallèle au chef-lieu communal. «L'héritage légué à l'actuel APC ne soustrait pas les élus à leurs responsabilités envers leurs concitoyens. C'est pour cela qu'ils sont interpellés pour faire cesser l'anarchie qui règne dans cet endroit en attendant que le marché couvert en cours de construction soit réceptionné. Il y va de leur crédibilité à affronter les problèmes qui se posent à leurs administrés. Il s'agira de ne pas tourner le dos à leurs concitoyens comme l'ont fait malheureusement leurs prédécesseurs», ajoute Salah.