Manque d'hygiène, absence d'aménagement et présence de commerçants informels. Ce sont là les principaux griefs retenus par les habitants de Aïn Naâdja contre les autorités locales au sujet de la (non-) gestion du marché couvert implanté dans leur quartier. Cette structure est livrée à l'anarchie, et les autorités sont appelées à y remédier. Le marché couvert des fruits et légumes et des effets vestimentaires de Aïn Naâdja (commune de Gué de Constantine) ne répond pas aux normes d'hygiène et d'organisation en vigueur. D'où les multiples désagréments rencontrés par les citoyens qui le fréquentent et les commerçants qui y activent depuis plusieurs années. Ces derniers réclament un réaménagement des lieux et interpellent les élus locaux pour qu'ils mettent un terme au commerce informel qui entrave leur activité. L'insalubrité caractérisant cet espace commercial est due à plusieurs facteurs aggravants. En premier lieu, il faut relever les tonnes de marchandises abandonnées par les commerçants et qui s'amoncellent aux alentours immédiats des lieux. Comme le ramassage méthodique et quotidien y fait défaut, ces déchets constituent une source de désagrément, aussi bien pour les clients que les vendeurs. Ceci sans oublier que la décharge attire les animaux errants qui y trouvent pitance. Faute d'une chaussée bien tapissée, les flaques d'eau stagnante rendent impossible les déplacements des piétons. Une situation déplorable dont se plaignent tous ceux qui se rendent sur place pour s'approvisionner. Pour rajouter à ce décor, des étals improvisés à l'extérieur du marché sont tenus par des trabendistes «qui ne paient ni impôts, ni frais d'électricité, ni d'eau», comme le souligne Rafik, un commerçant originaire de Sétif qui déplore cette concurrence déloyale. Comble de l'ironie, les citoyens préfèrent s'approvisionner auprès d'eux. Ces étals, au nombre de 130 sont à l'origine de l'anarchie qui caractérise ce marché. Plusieurs ont été démolis, mais il reste à l'APC de Gué de Constantine d'accomplir sa tâche, en réaménageant les lieux et «en régularisant le statut de ces revendeurs illicites», a souligné un agent des services de la sûreté rencontré sur les lieux. La régularisation de l'activité de ces commerçants informels constitue une priorité, selon les commerçants propriétaires des locaux au sein du marché. Enfin, l'amélioration attendue par les citoyens concerne également la réfection des réseaux d'assainissement et l'installation d'avaloirs pour l'évacuation des eaux pluviales ainsi que le goudronnage des allées pour faciliter la circulation des visiteurs.