On l'a attendu pendant quarante ans et on a vécu à ses rythmes pendant quinze jours. Le 2e festival culturel, plus grande manifestation culturelle du monde, a fait d'Alger, la capitale et le miroir de la culture à travers les artistes et les hommes de culture d'Afrique et d'ailleurs, qui se sont exprimé par les rythmes, les paroles et les couleurs pendant toute la durée de cette grande fête. Dans 24 heures, le 2e festival culturel panafricain ne sera qu'un bon souvenir, le meilleur des souvenirs pour les milliers d'artistes, chanteurs, musiciens, dessinateurs, peintres, photographes, hommes de lettres, conférenciers et spectateurs qui ont participé à cet événement unique organisé pour la deuxième fois à Alger, devenue capitale de l'Afrique. Alger n'oubliera pas tous ces artistes qui ont animé ces soirées d'été, et ces artistes n'oublieront pas cette ville blanche qui les a accueillis à bras ouverts. Ils garderont le souvenir d'une ville calme le jour et rythmée la nuit. Ils garderont le sourire des Algériennes et la sympathie des jeunes Algériens. Comme l'a dit le réalisateur William Klein dans son témoignage dans le film de Boualem Aissaoui sur le premier Panaf, la chose la plus importante c'est le contact. En effet, comme en 1969, les artistes africains de tous les pays ont trouvé le contact facile à Alger, à travers les villes où ils se sont produits et au village des artistes de Zéralda où 2500 artistes ont vécu durant toute la période du Panaf, jour et nuit, dans une ambiance exceptionnelle d'amitié et de fraternité. A Zéralda comme dans tout Alger, il n'y avait plus de nationalité… il n'y avait plus de frontières. Alger est devenue la ville de toute l'Afrique, de tous les Africains. Il est à rappeler que les manifestations liées au 2e Panaf ont commencé avant le 5 juillet avec le salon du livre qui s'est tenu à l' esplanade de Ryadh El Feth et s' étalera jusqu' à septembre avec les diverses expositions d'arts plastiques, de photographies et timbres. La littérature a eu une bonne part du gâteau puisque 250 livres ont été réédités à cette occasion. On doit signaler qu'Alger a été l'occasion pour beaucoup de jeunes artistes, de romanciers et de poètes pour sortir des frontières de leurs pays. Alger pourrait leur être le tremplin pour tenter une carrière internationale. Enfin, Alger a été pendant le 2e Panaf, la capitale mondiale de la culture… Elle restera pour toujours la capitale de l'Afrique.