Le 2e Festival culturel panafricain a été clôturé officiellement hier à la salle Atlas. Ce plus grand événement culturel au monde qui a fait vibré le tout Alger durant quinze jours restera dans l'histoire de l'Afrique. Il est naturel que pendant les quinze jours de vie du 2e Festival culturel panafricain, la musique attire le plus de monde mais le cinéma, la littérature, le théâtre et les arts plastiques marqueront un tournant dans la vie culturelle dans chacun des pays participant à cette grande manifestation. Il en restera quelque chose Pour le volet littérature, il faut rappeler que le Salon du livre de jeunesse dont le thème était «Un livre pour un été africain» et qui était le meilleur prélude pour le lancement du 2e Panaf, avait réuni de grands romanciers africains autour de plusieurs tables rondes et conférences. Aminata Tatraoui (Sénégal), Libera Fofane (Guinée) et Jurus M'Biala (CongoBrazzaville) étaient parmi les invités de ce salon. Les écrivains africains étaient parmi les premiers aux côtés des anthropologues à se réunir pour discuter du devenir de leur domaine. Les hommes de théâtre ont également eu une occasion exceptionnelle de rencontrer le public algérois et de se rencontrer pour des échanges d'expériences. Le MAMA est l'un des sites les plus favorisés de ce Panaf puisque les expositions de photographies et de peinture qui y sont programmées continueront jusqu' au mois de septembre. Les cinéastes africains repartiront avec du concret car ils sont sortis du colloque avec des décisions très importantes pour le devenir du cinéma en Afrique. Parallèlement à la rencontre, ce volet a été marqué par la projection des plus beaux films africains. Le public aura ainsi profité pour revoir certains classiques de Youcef Chahine, Lakhdar Hamina et Med Hondo. Et la musique fut Le volet musical aura marqué les artistes et les spectateurs qui ont assisté aux concerts donnés à travers une dizaine de villes algériennes, notamment à Alger et sa périphérie. Les programmateurs qui ont permis au public algérois de rencontrer la grande Warda El Djazaïria et Cesaria Evora ont offert au jeune public un spectacle extraordinaire avec Khaled qui a reconquis son public avant-hier à l'esplanade de Ryadh El Feth. Même si on regrette que la musique andalouse ait été absente durant ce festival, même si les jeunes auraient aimé voir Alpha Blondie, Hamid Baroudi, Idir, Djamel Allam ou les T34 qui avaient donné un spectacle historique l'été dernier au théâtre de verdure, les Algérois ont été quand même comblés durant le 2e Panaf. Vu les centaines de concerts programmés au niveau des nombreuses salles de spectacles, les places publiques et les maisons de jeunes, il n'était pas aisé aux médias, notamment les chaînes de radio et de télévision de diffuser ou de couvrir tous les concerts. Il faut dire que certains concerts tels que ceux de Cesaria Evora, Mory Kante, Salif Keita et Ray Lema auront marqué ce festival qui est le plus grand événement culturel du monde. Tous les Africains et tous les Algériens qui ont suivi le 2e Panaf se souviendront du spectacle d'ouverture réalisé par le grand chorégraphe Kamel Ouali et de cette soirée du 4 juillet quand l'esplanade de Ryadh El Feth a vibré avec la voix du chanteur Mohamed Lamari, avant que les feux d'artifice ne fassent du ciel algérois un grand tableau lumineux et plein de couleurs. Pendant le festival, Alger était toute musique et danse et les jeunes ont eu même des difficultés à choisir entre plusieurs concerts car la qualité était presque partout. Le 2e Festival panafricain a vécu. On ne gardera que les bons souvenirs de ces artistes qu'on a vus à Alger et à Zéralda. A quand le prochain Panaf ?