L'eau a, de tout temps, constitué un élément vital dont il faut prendre soin, tout comme il est nécessaire de le préserver des déperditions qui découlent généralement d'abus et de gaspillage, sans parler de l'archaïsme de certaines adductions d'eau que l'on se contente parfois de colmater, alors qu'elles nécessitent d'être entièrement rénovées Des daïras comme Telagh et Sidi Lahcen souffrent le plus du manque du précieux liquide. La première citée, avec ses 800 000 âmes, est confrontée chaque été à des crises répétitives, notamment certains quartiers comme Sidi Djilali, où parfois les citoyens attendent jusqu'à une semaine le lâcher de l'eau. Certaines petites communes, comme Bouaiche, ont un problème d'adduction d'eau. On a recours généralement à l'emploi de citernes pour alimenter les douars et les bourgades où le précieux liquide se fait rare. Le programme d'alimentation en eau potable, a-t-on expliqué, a été élaboré avec la prise en compte de divers paramètres liés notamment à la disponibilité des ressources en eau, à la densité des populations locales desservies et aux sources d'approvisionnement hydriques. S'agissant particulièrement de l'agglomération de Sidi Bel Abbès où le plan de distribution d'eau obéit à un zoning délimitant les différents quartiers, l'approvisionnement des populations est assuré à raison de deux rotations hebdomadaires assorties d'une plage de distribution s'étalant sur quatorze heures. Quoi qu'il en soit et comparativement à l'année 2008 la distribution d'eau a connu un notable développement, surtout en cet hiver. Selon les informations fournies par l'AE de Sidi Bel Abbès, elle a connu un taux d'augmentation de 8,23%, et ce, grâce à la mise en service de deux nouveaux forages, l'un à Sidi Ali Ben Youb et l'autre à Oued Sarno avec une capacité de 37 l/s pour les deux. Par ailleurs, on enregistre la remise en service de la station de pompage de Sidi Ali Ben Youb, avec une capacité moyenne de 12 l/s. Un programme a été élaboré pour la réfection des canalisations tant à Sarno qu'à Sidi Ali Ben Youb. L'opération a été confiée à l'hydraulique. Concernant la qualité de l'eau, l'entreprise a acquis un laboratoire d'analyses, et ce, dans le souci d'assurer un approvisionnement de qualité. On veille surtout à ce que les adductions d'eau ne soient pas contaminées par les eaux usées. Pour améliorer la qualité de l'eau, des opérations de contrôle sont entreprises de façon régulière et les châteaux d'eau assainis et nettoyés deux fois l'an. Des réaménagements similaires ont touché le programme d'AEP des différentes communes et localités de la wilaya où les plages horaires et la fréquence de distribution ont été adaptées en fonction de la consistance des ressources hydriques disponibles.