Les sources officielles ayant décidé d'observer le silence sur cette affaire, rien n'a filtré jusqu'à hier sur le dossier d'espionnage ouvert par le parquet dans laquelle sont impliquées quatre personnes résidant dans la wilaya d'El Tarf. D'autres canaux, requérant l'anonymat, indiquent néanmoins que trois d'entre les quatre personnes dont une femme sont toujours placées sous mandat de dépôt. Elles auraient été entendues, selon nos sources, pendant deux jours de dimanche à lundi dans l'après-midi par le juge d'instruction près le tribunal du chef-lieu de la wilaya dépendant de la cour d'Annaba. Tard dans la soirée de cette journée, trois d'entre les suspects ont été placés en détention à la prison communale de Ougbet Chair dans la localité de Aïn Khiar ; quant à la jeune femme âgée de 28 ans, qui est originaire de la localité de Ben Mhidi, toujours dans la wilaya d'El Tarf, elle a été placée sous contrôle judiciaire en attendant le procès qui aura lieu vraisemblablement dimanche prochain, affirme-t-on. Les mis en cause seraient convaincus, selon leurs propres aveux, d'espionnage pour le compte d'un des adjoints du consul général de France à Annaba. Pour rappel, les mis en cause ont été dénoncés par cette jeune fille ayant déclaré lors de l'interrogatoire qu'elle est venue à El Tarf avec ses «compagnons» dans le cadre d'une mission. Arrivée sur les lieux, elle aurait été obligée d'exécuter un tout autre travail, à savoir effectuer des prises de vue d'installation stratégiques et névralgiques civiles et militaires. Le matériel ayant servi a été saisi par les services de sécurité. Un appareil photographique numérique contenait plusieurs photos compromettantes. D'autres documents et des correspondances entretenues avec un vice-consul d'Annaba auraient été saisis. Contactées par nos soins, les autorités ayant traité cette affaire ont refusé de faire une quelconque déclaration. Détail pour le moins insolite, tous les mis en cause sont originaires de Besbes et de Ben Mhidi, des localités proches de Annaba. Lors des auditions, les trois accusés auraient déclaré qu'ils travaillaient pour le compte du vice-consul de l'ambassade de France. L'on ignore pour l'heure si les personnes appréhendées ont des complicités au niveau de la wilaya d'El Tarf ou d'ailleurs.