L'affaire des 4 personnes arrêtées pour activités d'espionnage pour le compte du consulat de France à Annaba n'a pas été enrôlée comme attendu, hier, par le tribunal d'El-Tarf. Des sources proches de cette instance expliquent cet ajournement par le fait que l'instruction du dossier se poursuivrait encore. Ces mêmes sources affirment qu'une dizaine d'autres personnes ont été entendues dans ce même cadre par les services de sécurité et qu'elles devraient être présentées à leur tour devant le parquet d'El-Tarf incessamment. Il y a lieu de signaler que la déclaration faite, avant-hier samedi, par le procureur général près la cour de justice de Annaba au quotidien El Khabar a quelque peu levé une partie du voile sur les dessous de cette affaire en confirmant les suspicions d'espionnage qui pèsent sur les quatre personnes citées. Le magistrat a, en effet, déclaré que “la justice détient des preuves matérielles tangibles” contre les personnes mises en examen et que ces preuves ont été réunies après une enquête approfondie menée par un corps de sécurité spécialisé, sans citer lequel. Le procureur général de Annaba, qui a indiqué que l'instruction se poursuit toujours au niveau du tribunal d'El-Tarf, a précisé que la charge de trahison pourrait être retenue contre trois des suspects, alors que celle de non-dénonciation de malfaiteurs pèse sur la jeune femme placée sous contrôle judiciaire. Rappelons que lesdits suspects, au nombre de quatre au stade actuel de l'enquête, sont âgés entre 25 et 35 ans et que parmi eux se trouvent une femme et un ancien militaire victime du terrorisme. A. Allia