Contacté, hier, le consul général de France à Annaba a nié “catégoriquement avoir eu connaissance ou avoir reçu une quelconque information officielle ou officieuse en rapport” avec l'affaire des quatre Algériens accusés d'espionnage pour le compte du consulat de France, et ce, “ni directement, à travers les autorités judiciaires algériennes compétentes, ni indirectement par voie diplomatique ou sécuritaire”. Ce démenti de M. William Bunel fait suite à des articles de presse qui “se sont fait l'écho d'une information faisant état de l'arrestation et de l'inculpation de quatre citoyens algériens résidant dans la wilaya d'El-Tarf, qui auraient avoué leur implication dans des activités d'espionnage encadrées par un vice-consul en exercice à Annaba”. M. Bunel s'est dit “étonné et stupéfait en lisant cette information dans la presse arabophone et par le biais d'un titre régional en langue française. Etonnement et stupéfaction car rien n'annonçait que la représentation française d'Annaba pouvait avoir une autre activité que celles dévolues normalement à un consulat, à savoir délivrer des visas et prendre en charge les problèmes de chancellerie de la communauté française vivant ou résidant temporairement en Algérie”. Il a notamment spécifié qu'aucun de ses adjoints de Annaba n'a fait l'objet d'une convocation de la justice ou de l'administration. Et de souligner son “incompréhension des faits rapportés car tous les éléments avancés dans les articles publiés paraissent tellement confus”. Le consul général s'est dit serein devant ce qui arrive, tout en ne cachant pas sa curiosité quant aux suites qui seront réservées par l'Etat algérien à cette affaire. “Une information a été ouverte, que la justice suive son cours et on verra bien à quoi cela va aboutir…”, a-t-il déclaré, après avoir répété qu'il n'a été contacté, jusqu'ici, que par des journalistes qui désiraient savoir plus sur la supposée affaire d'espionnage. A. Allia