La Protection civile s'apprête à lancer un appel au volontariat pour l'appuyer dans ses missions pour venir à bout des feux de forêt qui se déclarent en été, comme c'est le cas présentement, et à sensibiliser quant à l'importance de ces milieux naturels. C'est l'option à laquelle s'attelle la direction générale de l'institution dont le directeur général a esquissé les contours, avant-hier. Mustapha El Habiri a affirmé dans ce sens, dans un entretien à l'agence APS, qu'il est important d'encourager la création, dans les différentes wilayas, de groupes de militants (volontaires ou bénévoles) pour aider les services de la Protection civile dans la sensibilisation des populations locales quant à l'importance des forêts et lutter contre les incendies dans ces espaces boisés. Il affirmera la disponibilité de ses services quant à former ces groupes de volontaires, faisant savoir qu'il est enregistré, depuis le début de la saison estivale, une moyenne de 20 à 25 feux de forêt par jour essentiellement engendrés par les températures élevées mais, notera-t-il, aussi par l'«inconscience» de certaines personnes de l'importance de ces espaces boisés. De nombreux incendies de vergers et de palmeraies sont également constatés, dont la responsabilité incombe notamment à la «négligence» de leurs propriétaires qui «les entretiennent mal», affirmera le DG de la protection civile qui précisera, toutefois, que ses services sont capables de maîtriser n'importe quel feu de forêt grâce à leur «formation de qualité» et à leurs équipements «conformes aux normes internationales». Il a également relevé l'existence d'une douzaine de brigades mobiles, fortes de quelque 6000 officiers et sapeurs-pompiers, hautement entraînées en France dans le cadre d'une convention de coopération signée en 2006 entre les deux pays, et dotés d'équipements spécifiques à la lutte contre les incendies de forêt, qui sont chargées de venir à la rescousse des services de la Protection civile des différentes wilayas en cas de nécessité. Soulignant le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP) et celui des conservations des forêts dans la lutte contre les sinistres en milieu forestier, le colonel El-Habiri estimera non rentable pour notre pays d'acquérir des canadairs qui ne seront utilisés que quinze à vingt jours par an, car ne recelant pas de grandes forêts. Il expliquera, dans ce contexte, qu'une lutte aérienne efficace contre les incendies nécessite notamment une flotte composée d'au moins quinze à vingt canadairs, des pilotes qualifiés et une accessibilité à l'eau. Il en appellera à un reboisement massif des forêts à travers le pays et à l'entretien des arbustes tout le long de leur croissance, soulignant, dans ce sens, la nécessité de prévoir des pistes qui serviront, plus tard, comme coupe-feu et permettront aux services concernés de pénétrer la forêt et de lutter contre d'éventuels incendies.