Il n'y a pas trente-six mille façons de préparer une saison. Un bon mois d'entraînement et de travail foncier constitue le matelas nécessaire et indispensable pour qui veut voyager loin. Le tout doit être mené avec un effectif homogène composé de professionnels. L'USMA vit-elle dans ce cadre ? Retour sur le bilan de la préparation des Rouge et Noir à Lisses avec Kamel Mouassa. Satisfait, mais pas totalement rassuré. Le technicien usmiste avoue d'emblée que son équipe ne sera pas prête à 100% lors du déplacement face au CAB. «Aucune équipe ne sera prête. On a repris tard les entraînements. Personnellement, j'aurais souhaité le report de la première journée. Il faut au minimum cinq semaines de préparation alors que nous, on en a fait trois. La date du 6 août n'arrange aucun club», lâche-t-il. A propos du travail effectué à Lisses, et ponctué par trois rencontres amicales et un test d'application entre les joueurs, Mouassa note : «On a bien bossé. On a consacré une étape au travail foncier et une autre à l'aspect technico-tactique. Une fois à Alger, on passera à l'étape finale et on conclura avec un match amical mercredi, face à une équipe qui reste à désigner. La défaite contre Tours nous a réveillés Humiliée lors de sa première sortie contre Tours par un score de 6 à 0, l'USMA a montré un autre visage face à Dijon, malgré la défaite 2 à 1. «Le résultat importe peu. Pour moi, un match amical, c'est zéro point. Toutefois, je tiens à signaler que la défaite au premier match nous a réveillés. J'ai constaté plus de sérieux et de détermination chez mes poulains que ce soit aux entraînements ou lors des deux dernières parties», commente le driver usmiste. Contrairement au match de Dijon, Mouassa a aligné beaucoup de jeunes face à Fleury-Mirongis (DH). «Je voulais voir les capacités de tout un chacun. Je pense que l'USMA possède de jeunes talentueux à l'instar de Benchaâbane (attaquant) et Mehdi Benaldjia (milieu offensif). Qu'en est-il de l'équipe type ? Mouassa rétorque : «Ce sera à 80% l'équipe qui a affronté les Dijonnais, mais je rappelle que personne n'est titulaire indéfiniment. Le plus en forme sera aligné.» «On a perdu Deham, on a Bourahli» Il n'est un secret pour personne que le maillon faible de cette équipe usmiste se situe au niveau du compartiment offensif. Mouassa réclamait sans cesse un buteur de métier qui aurait pu être Nourredine Deham. «Oui, Deham nous aurait été plus qu'utile. Mais on a tout de même Bourahli qui se remet petit à petit de son problème de dos.» Concernant les nouvelles recrues, neuf au total, Mouassa résume : «Notre priorité était de trouver un remplaçant à Moncharé, on a fait venir Cheklam. C'est une bonne affaire pour l'équipe. Le club s'est aussi renforcé par de bons latéraux, Benayada (ex-MCO) et Layati (ex-WAT), ainsi que l'arrivée de Aït Ouamer. Le reste des recrues sont des jeunes qui peuvent s'améliorer.» Pour ce qui est du retour de Achiou, le coach dira : «Achiou n'est plus à présenter, mais j'aurais aimé avoir Hocine avec Ammour, parti malheureusement au CABBA.» Au rayon des insuffisances, Mouassa rappelle l'absence au stage de quatre éléments, dont deux joueurs clés, à savoir Hamidi et Rial. «C'est un problème administratif qui ne m'a pas permis de voir tout le monde à l'œuvre», souligne-t-il. A noter également que les keepers usmistes se préparaient sans entraîneur des gardiens. Branci est resté à Alger à cause d'un problème de visa. En somme, Kamel Mouassa juge qu'il a de bons éléments entre les mains et évalue positivement son stage. Il se montre certes inquiet par rapport au temps de préparation, mais affirme tout de même que l'USMA jouera les premiers rôles cette saison.