Les participants aux travaux de l'atelier «Femme et éducation d'éveil», réunis dans la soirée de dimanche à l'occasion du centenaire de la tariqa alawiya, étaient unanimes à affirmer que le voile islamique est un «non-sens» du moment qu'il n'est pas le sixième pilier de l'Islam. Selon les femmes qui ont pris part au débat, le voile est une coutume, «après libre aux femmes musulmanes de se voiler ou non». «On ne peut pas dire qu'il y a un voile islamique du moment qu'il n'y a pas si longtemps certaines chrétiennes se voilaient à l'église», explique Sofia Bentounès, membre de l'association Alawi. Une autre participante affirme qu'il n'y a pas de verset dans le Coran qui oblige la femme à se voiler. «Le hidjab est cité huit fois dans le Coran, sans mettre la femme dans l'obligation de se voiler. Le Coran parle de djilbab avec lequel la femme couvre sa poitrine. Cela s'appelle simplement de la décence», souligne une participante venue de France.Concernant l'émancipation de la femme musulmane, les congressistes expliquent qu'il est du devoir de chaque musulmane d'aller chercher le savoir et la connaissance, d'expliquer les préceptes du Prophète Mohamed (Qsssl), de retourner vers l'étude du Coran et enfin d'aller voir ce qui se passait dans la société du Prophète. «Lors de la création de la première communauté de l'Islam, le Prophète était entouré de femmes», indique une participante. Pour Sofia Bentounès, c'est aux femmes de travailler pour leur émancipation car personne d'autre ne peut le faire à leur place.Et d'ajouter : «Si elles ne font pas ce travail, elles ne retrouveront pas la nature d'origine qui est la fitra que Dieu leur a offert.» Par ailleurs, Sofia Bentounès évoque le parcours de lala Kheira, fille adoptive de cheikh Al Alaoui, fondateur de la tariqa alawiya, qui a reçu une éducation d'éveil. Dans les années 1920, raconte l'intervenante, le cheikh a appris à lala Kheira à nager dans la piscine qu'il lui a construit à la zaouïa. Lala Kheira se mettait aux côtés du cheikh dans la zaouïa lorsqu'il dirigeait la réunion spirituelle. Un siècle après…