La formation, le renforcement du dispositif juridique ainsi que la sensibilisation du citoyen sont les principales mesures préventives de lutte contre la cybercriminalité. «Ce fléau a été généré par l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication», affirme Bachir Halimi, expert en cybercriminalité, lors du débat technique intitulé «Enjeux et prévention sur l'économie nationale», organisé en partenariat entre Algérie Télécom et Eepad hier à l'hôtel El Aurassi. Cette démarche initiée par les deux opérateurs vient en continuité avec les recommandations émises lors de la première rencontre sur la cybercriminalité organisée par le provider privé. Estimant que les instruments juridiques encadrant les moyens de lutte et de prévention ont été mises en place, M. Harzallah, Pdg de l'Eepad, a estimé que «ce débat technique qui regroupe des experts s'inscrit avec les attentes des pouvoirs publics qui se proposent de mettre en synergie l'expérience des experts nationaux de la diaspora». M. Harzallah a indiqué en outre que son rôle en tant que fournisseur de services internet ISP est de protéger le contenu en s'appuyant sur la procédure de filtrage de l'information. Par ailleurs, le chargé de la communication auprès du provider privé Eepad nous a appris que 300 000 attaques ont visé la base de données du fournisseur privé au cours de l'année passée. La Gendarmerie nationale a été la première institution à se doter d'une cellule de lutte contre la cybercriminalité qui a fait ses preuves, souligne M. Mostefaoui de la DGSN, en ajoutant que le rôle de son institution est d'intervenir dans ce domaine. De son côté, le docteur Kamel Addi, directeur d'un laboratoire de recherche au Canada, voit que la meilleure solution contre ce nouveau fléau consiste en la formation et l'expertise dans ce domaine, en insistant en même temps sur la création de structures qui vont orienter et sensibiliser le citoyen sur les risques encourus par la cybercriminalité.