La stratégie prônée par le gouvernement pour réduire l'écart entre les différentes régions semble inefficace. La concentration des projets reste beaucoup plus importante dans le nord du pays avec 9095 projets dans les grandes villes telles qu'Alger, Oran, Constantine, Blida, Tizi Ouzou, Béjaïa et Boumerdès. Au niveau des wilayas des Hauts Plateaux et du Sud, l'avancée qualifiée pourtant «d'appréciable» par le directeur général de l'Andi, Abdelkrim Mansouri, est faible, malgré l'ouverture des guichets uniques décentralisés dans ces régions. Le nombre de projets d'investissement est de 1458 au niveau des Hauts Plateaux et de 1250 au Sud. Selon le bilan de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), plus de 11 800 nouveaux projets d'investissement d'un montant de 480 milliards de dinars ont été enregistrés au cours du 1er semestre 2009. Dans une déclaration à l'Aps, Abdelkrim Mansouri a relevé que les projets enregistrés durant les six premiers mois de l'année en cours sont en hausse de 47% par rapport à la même période de l'année 2008. Ces nouveaux projets devraient créer plus de 94 000 emplois, a-t-il précisé. Cette «performance», réalisée au premier semestre, s'explique notamment par l'importance des avantages fiscaux et parafiscaux accordés aux investisseurs ainsi que par les mesures de facilitation et de simplification des formalités d'investissements mises en place à travers le développement du réseau des guichets uniques qui a atteint 16 guichets actuellement à travers le territoire national. Les transports et le BTPH restent les créneaux les plus prisés par les promoteurs, à hauteur de 86% des projets déclarés. En termes d'investissements, ces deux secteurs représentent 66% des montants et 62% des emplois. Et pour cause, ce type d'investissements est caractérisé par la facilité de réalisation et l'importance des marchés des transports et de la construction et des travaux publics. La troisième place revient aux activités de services avec plus de 1080 projets et un volume d'investissement d'environ 48 milliards de dinars et plus de 13 000 nouveaux emplois. Bien qu'elles soient les principaux secteurs pourvoyeurs de postes d'emplois, les activités industrielles n'ont enregistré que 431 projets d'investissement d'un montant de 81 milliards DA et environ 11 000 emplois. Les créations de nouvelles entreprises représentent 77% des projets déclarés, durant le premier semestre, avec 9100 projets d'un montant de 344 milliards DA, alors que les extensions des capacités de production des entreprises existantes représentent 23% des projets enregistrés avec 2700 projets et une valeur de 134 milliards DA. Au cours du deuxième trimestre 2009, l'Andi a enregistré 1100 projets de plus que le premier trimestre, passant de 5377 à 6426 projets. En sept ans, soit entre 2002 et 2008, un total de 51 456 projets d'une valeur de 5799 milliards de dinars, ont été enregistrés au niveau de l'Andi. Ils devaient créer plus de 843 000 postes d'emploi et provenaient principalement d'investisseurs nationaux avec un total de 50 766 projets, pour un montant de 4153 milliards DA, soit 71,6% du montant global des investissements. L'Andi facilite les contacts pour les projets de partenariat Par ailleurs, l'Andi a lancé une opération de collecte des offres de projets d'investissements en Algérie qui font appel à un partenaire étranger. «Les offres de partenariat collectées seront répertoriées dans une bourse de projets accessible à travers le système d'information de l'Agence», a expliqué M. Mansouri. Selon ce responsable, «l'Andi s'inscrit dans une démarche proactive» visant à faciliter les contacts entre porteurs de projets d'investissements nationaux et étrangers. Le but visé est d'aboutir à des partenariats, qui seront conclus en conformité avec les nouvelles règles régissant l'investissement des étrangers en Algérie, appelés désormais à s'associer à un où plusieurs partenaires locaux. Selon le même responsable, les opérateurs désirant s'inscrire dans cette opération pourront présenter un descriptif de leurs projets ainsi que leurs attentes en matière de partenariat selon la fiche du projet mise à leur disposition sur le site web de l'Agence. Pour alimenter cette base de données, l'Andi a déjà saisi toutes les organisations patronales algériennes et étrangères ainsi que les chambres du commerce arabes et européennes afin de les inciter à présenter leurs offres en matière de partenariat.