Après l'étrange maladie qui est apparu dans les plages méditerranéennes, une panique générale s'est emparée des baigneurs. Craignant de subir les conséquences de la nouvelle infection, aux origines encore mystérieuses, ces derniers ont carrément déserté certaines plages où la maladie a été signalée. Les plages de Boumerdès et d'Aïn Témouchent ont été les premières à avoir été abandonnées. Après que l'information de l'apparition de l'étrange maladie marine ait été répandue, l'engouement des Algériens sur ces régions côtières a carrément baissé durant les premiers temps. Les algues toxiques ne sont pas l'apanage de ces deux régions puisque des cas similaires ont été enregistrés dans d'autres régions, comme à Chenoua plage, Gouraya et même à la plage de Club des pins où les symptômes de cette toxine ont été remarqués. Il s'agit d'éruptions cutanées qui peuvent provoquer des incommodités et des difficultés respiratoires, de la fièvre, de la toux ainsi et qu'une rougeur des yeux. Au moins 600 personnes contaminées ont été évacuées vers des établissements sanitaires. Selon le Dr Salah Laouar, le traitement médical de cette maladie, qui peut persister une semaine, est très simple. Il s'agit des anti-histaminique, un traitement classique. Selon la même source, cette maladie peut être d'ordre écologique, due aux rejets des déchets des bateaux étrangers qui croisent dans les eaux algériennes, comme elle peut être due aux algues toxiques tropicales qui baignent la Méditerranée, dont les plages algériennes. C'est une algue assez fréquente au nom de Orteopsis. Elle apparaît chaque fois que la température de la mer est élevée. D'ailleurs, les analyses physico-chimiques effectuées sur des prélèvements de l'eau de mer par les services concernés dans des laboratoires spécialisés, notamment ceux relevant de l'Algérienne des eaux, confirment l'existence de cette algue. Les résultats rendus publics attestent qu'effectivement, les malaises contractés par des estivants sont réellement dus à «une présence confirmée d'une algue toxique dans les eaux de la Méditerranée». Seulement, le risque avec cette algue s'intensifie, puisqu'elle a la particularité de produire une toxine, la palytoxine qui, lorsque l'algue gagne la surface, se diffuse dans l'air. C'est d'ailleurs pour cette raison que les estivants n'arrivaient pas à déterminer l'origine de l'allergie. Il y a lieu de noter que l'alerte maximale a été donnée au niveau du département de la santé. Alors que des recherches sont toujours en cours pour trouver l'origine du phénomène, des postes d'urgence dotés des équipements nécessaires et de médecins ont été mis en place au niveau des plages. Actuellement, des prélèvements réguliers sont effectués au niveau de toutes les plages algériennes. Contacté, le vice-président de l'APC de Staouéli, Bouhadiche Rachid, a affirmé que les services concernés effectuent chaque quinzaine des prélèvements de l'eau de mer des plages qui dépendent de son APC afin que des analyses soient réalisées. Selon le même intervenant, «aucune irrégularité n'a été remarquée, mais le risque n'est pas à écarter. La vigilance est de mise pour éviter toute mauvaise surprise.» Et d'ajouter : «Pour l'heure, les estivants continuent de prendre d'assaut nos plages, notamment celle de Palm-Beach.»