L'urgence de mettre en place des moyens plus efficaces pour sévir contre les mauvais conducteurs se fait de plus en plus sentir en Algérie. A jeter un œil sur les causes de l'hécatombe quotidienne qui survient sur nos routes, on constate que le facteur humain reste de loin en tête. A se fier aux chiffres recueillis auprès des services de la Sûreté nationale, le nombre de transgressions dont fait l'objet le code de la route reste très important. Cet été 2009, 1017 accidents de la circulation ont été recensés par les services de la Protection civile rien que pour la première semaine de ce mois d'août. A la lecture des causes ayant entraîné ces accidents, c'est toujours le facteur humain qui est mis en évidence. Dans la plupart des cas, l'excès de vitesse et le dépassement dangereux en sont la cause. A se fier aux chiffres communiqués par les services de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le non-respect des règles de conduite demeure la cause essentielle des accidents de la circulation en Algérie. Ainsi, rien que pour l'année 2008, les services de la DGSN ont établi que 94,53% des accidents ont été causés par les conducteurs. Par ailleurs, ils signalent que leurs éléments resserrent de plus en plus l'étau autour des mauvais conducteurs, puisque pendant la seule année 2008, ils ont dressé 1 514 154 amendes forfaitaires, contre 1 387 007 en 2007. Il est à signaler que le nombre des délits routiers ne cesse d'augmenter. Ce chiffre, qui se situait en 2007 autour de 66 637 transgressions du code de la route, a grimpé lors de l'exercice 2008 jusqu'à 87 128. Si on compare ces chiffres avec le nombre d'opérations effectuées par le service radar, une évidence de taille s'impose, demeurant dans le fait que ce mode de surveillance n'a pas encore pris de l'ampleur en Algérie. Puisque pendant tout l'exercice 2008 seulement 6152 opérations ont été effectuées par le service radar. Comparé au parc de véhicules qui a atteint plus de 5 millions d'unités, il est loisible de constater que la proportion demeure en net déséquilibre. En attendant le renforcement du réseau de surveillance par le biais des radars, les services de sécurité planchent sur la mise en place de moyens plus efficaces pour lutter contre les délits de la circulation. Il est question de la mise en place de systèmes plus fiables à l'instar des véhicules banalisés. D'autre part, le Centre national de la prévention et de la sécurité routières (CNPSR) a été créé en 2008 afin de lutter contre l'ignorance des règles de conduite. Une politique axée essentiellement sur l'éducation des générations futures. Cet organisme fait en parallèle une large campagne de lutte contre les transgressions au code de la route à travers une série d'informations liées à la sensibilisation des masses, en mettant l'accent sur toute forme de conduite dangereuse.