Sur un autre volet, à savoir la circulation et la sécurité routière, en dépit des mesures de sécurité draconiennes entreprises ces derniers temps par les services de sécurité, tous corps confondus et les moyens humains et matériels déployés, sans parler du nombre important de campagnes de sensibilisation organisées pour luter contre le terrorisme routier, les dégâts ne sont que limités, faut-il le dire, et le nombre de victime n'a que légèrement diminué. L'hécatombe continue malheureusement. Il ne se passe pas un jour sans qu'une famille soit endeuillée par un accident de la circulation, comme c'est le cas un peu partout dans le pays. C'est du moins ce qu'indiquent les statistiques présentées à cette occasion. En 2009, sur les 220 accidents de circulation enregistrés à Tizi Ouzou, 54 personnes ont trouvées la mort et 401 autres blessées, ce qui a fait alors 455 victimes au total. C'est-à-dire, juste un peu moins que l'année 2008, où, sur 436 accidents signalés, 65 personnes ont trouvées la mort et 371 ont été blessées, ce qui a fait au total 439 victimes. Comme tout le monde le sait, le facteur humain est toujours la cause principale de cette tragédie. Une tragédie qui ne dit pas son nom. A titre illustratif, plus de 80% des accidents de la circulation survenus à Tizi Ouzou sont dus aux conducteurs : excès de vitesse, dépassements dangereux, conduite en état d'ivresse, etc. En tout état de cause, les responsables de la sécurité ne désespèrent pas de relever le défit et de mettre fin à ces drames. Ils comptent persévérer et mener une lutte sans merci contre ce phénomène. Le début de la mise en service du système de télésurveillance commence à porter ses fruits. Ce système, selon un responsable de la gendarmerie, sera généralisé dans tous les points importants de circulation. Cependant, il est utile de signaler que le parc automobile, considéré parmi les plus importants dans le pays, est estimé à plus de 250 011 unités, dont 140 951 voitures. La vétusté de la carrosserie et aussi mise à l'index. Plus de la moitié des voitures en circulation dans la wilaya dépassent les vingt ans. Ce qui présente un danger certain pour les usagers. Une moyenne de 30 000 voitures circulent au quotidien à travers toute la wilaya. Par ailleurs, les éléments de la gendarmerie nationale mènent au quotidien une lutte sans merci contre le terrorisme. En plus, le banditisme a pris l'alternative. D'importants réseaux de vols de véhicules et de falsifications de documents, de billets de banque ont été démantelés ces derniers mois. La petite criminalité est traquée au quotidien. Enfin, la gendarmerie continue son processus de modernisation sur tous les plans. La RN12, une route funeste ? La majeure partie des accidents de circulation survient sur la RN 12 à Tizi Ouzou. Cette route détient le triste record en nombre d'accidents. C'est le point noir des automobilistes. D'un apport économique non négligeable, la RN12, puisque elle relie Tizi Ouzou à une bonne partie des wilayas de l'est du pays et la capitale, est empruntée, selon le colonel de la gendarmerie, Ben Azzouz, par 50 000 véhicules chaque jour. Ce qui explique, en premier lieu, le nombre élevé d'accidents de la circulation qui surviennent sur cet axe routier, notamment au lieu-dit Bouid, du côté de l'hôpital psychiatrique, au carrefour du pont de Sidi Naâmane et au village Chaouffa, commune de Mekla. Concernant les embouteillages monstrueux qui enveniment les automobilistes, notre interlocuteur indique que l'ordre est donné aux services de sécurité des nombreux barrages implantés sur cet axe routier, situation sécuritaire oblige, de faciliter la tâche, surtout en début de semaine et lors des heures de pointe, pour la fluidité de la circulation routière. Le trafic routier est aussi un véritable casse-tête chinois pour les services de sécurité.