Pas un jour de plus et pas un jour de moins ! «La rentrée scolaire aura bel et bien lieu le dimanche 13 septembre de l'année en cours», affirme M. Khaldi, secrétaire général au ministère de l'Education nationale. Le même responsable répond ainsi, officiellement s'entend, à une question que se posaient bon membre de nos concitoyens au sujet d'une éventualité d'un décalage de date de la rentrée scolaire pour l'après-Ramadhan. Négatif, précise M. Khaldi, contacté hier pas nos soins. Quand bien même ce rendez-vous correspondant avec la reprise du chemin de l'école intervient à moins d'un jour de l'Aïd El Fitr, il n'est question en aucun cas de son report. C'est d'ailleurs en raison de cet intervalle de temps très court, séparant la rentrée scolaire de la célébration de l'Aïd El Fitr, que la rue algérienne commençait à ébruiter l'idée d'un probable ajournement de la rentrée scolaire. En ce sens, la rumeur a tellement enflé que même des employés du secteur de l'éducation nationale et de la corporation des enseignants se sont mis à attendre, non pas sans grande patience, l'annonce du renvoi de la date de la rentrée pour après l'Aïd El Fitr. Et voilà que le ministère de l'Education nationale vient de décider par le biais de son secrétaire général le maintien de la rentrée scolaire pour le 13 du mois prochain. Une rentrée aménagée avec l'entrée en vigueur, depuis avant-hier, du nouveau week-end, et renouer avec le chemin de l'école interviendra un dimanche et non pas un samedi, considéré désormais comme une journée de repos hebdomadaire. Avec l'avènement du nouveau week-end, l'école algérienne, précise-t-on, ouvrira ses portes de dimanche à jeudi. Il va sans dire que la succession de ces trois rendez-vous, soit le Ramadhan, l'Aïd et la rentrée scolaire, va assécher les ressources de beaucoup de ménages. Pour beaucoup de ces derniers, cette suite d'événements constitue en effet une véritable saignée sur le plan budgétaire. «Je me demande sérieusement si je vais m'endetter pour ce mois de septembre. Les charges ne se sont que trop accumulées», nous déclarait avec dépit un père de famille sexagénaire résidant dans une commune située sur les hauteurs d'Alger. Une rentrée perturbée dès le premier jour ! Contestation dans le monde de l'éducation dès le premier jour de la rentrée, une telle image est devenue malheureusement une réalité qui a tendance à se manifester annuellement au même moment. Si pour la rentrée 2008-2009, les motifs de la colère s'articulaient notamment autour de la surcharge des classes et des programmes de la 3e année secondaire, pour ce qui est de la prochaine rentrée, c'est le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) qui brandit la menace de recourir à des actions de contestation à partir du dimanche 13 septembre, soit le premier jour de la rentrée scolaire. Une contestation devant se traduire notamment par une grève de quatre jours en sus d'un sit-in devant le siège du ministère de l'Education.Le Snte justifie son action, de tendance à perturber la rentrée scolaire, par le fait que le silence de la tutelle face à la prise en charge de ses doléances n'a que trop duré. Le SNTE revendique entre autres qu'il soit procédé à la révision du statut des adjoints de l'éducation, à la limitation des missions de ces derniers ainsi qu'à la définition de leur rôle conformément aux dispositions contenues dans la loi régissant la Fonction publique. Du côté de ministère de l'Education nationale, on assure que la prochaine rentrée scolaire se distinguera, entre autres, par la mise en service de 729 nouvelles cantines scolaires et de 326 demi-pensions, l'ouverture de 21 nouveaux internats et l'acquisition de 1300 nouveaux bus de transport scolaire. S'agissant de l'encadrement pédagogique, plus de 23 000 nouveaux enseignants et près de 1000 nouveaux cadres d'inspection pédagogique et de formation, ainsi que plus de 13 000 nouvelles recrues pour les services administratifs renforceront le secteur durant l'année scolaire 2009-2010.