L'Entreprise d'exploitation des mines d'or (Enor), qui fait face à des difficultés financières, émet le souhait d'être accompagnée par une banque pour préfinancer son activité minière avec l'or comme gage. Elle va même jusqu'à proposer un partage de bénéfices avec l'établissement bancaire qui accepte de s'associer à l'Enor pour résoudre ce problème de financements. Cette entreprise, dont la première coulée de lingot d'or a été réalisée en 2008, n'a toujours pas réalisé de bénéfice ni amorti ses investissements qui sont de l'ordre de 50 millions de dollars. Le directeur général de l'Enor, Mustapha Benzerga, s'est également montré, selon l'APS, disposé à développer un partenariat avec Agenor pour développer l'industrie de la filière or en Algérie, et ce, de l'exploration jusqu'à la transformation. Faisant face au problème d'insuffisance de fonds de roulement, l'Enor est contrainte de vendre son or sur le marché suisse même quand les cours de ce métal précieux sont en baisse à la Bourse de Londres. «Ceci se traduit par un manque à gagner en devises», regrette ce responsable. Par ailleurs, la production de l'or en Algérie a enregistré une nette augmentation sur les sept premiers mois de l'année 2009 en s'établissant à 657 kilos, contre 600 kilos pour toute l'année 2008, a-t-il indiqué. Extraite du gisement Tirek Amessmessa (Tamanrasset), la production réalisée de janvier à juillet 2009 a permis de réaliser un chiffre d'affaires de 1,47 milliard DA, soit l'équivalent de 20 millions de dollars, pour un prix moyen de 928 dollars l'once. Quant à la production d'argent réalisée durant la même période, elle s'est établie à 128 kilos. Cependant, l'Enor a révisé à la baisse ses prévisions de production annuelle puisqu'elle table actuellement sur une extraction de 1,2 tonne d'or en 2009 contre une prévision initiale de 1,8 tonne, soit 60% de l'objectif qu'elle s'était fixé pour l'année en cours. Pour rappel, l'entreprise Enor est détenue à 52% par la société australienne Gold Maining Algeria (GMA) et à 48% par Sonatrach.