Le comité restreint de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) chargé d'étudier le marché a recommandé aux membres de l'organisation en réunion hier soir à Vienne de maintenir inchangés leurs quotas de production et de mieux les respecter. «Nous ne recommandons aucun changement» dans le niveau de production, a déclaré le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmad Abdallah Al Sabah, qui participait à ce comité restreint aux côtés des ministres du Nigeria et de l'Iran et du secrétaire général de l'organisation, Abdallah Al Badri. «Nous avons besoin d'un meilleur respect» de ces limitations de production, a souligné le ministre, précisant qu'elles étaient actuellement respectées à 68% par les Etats membres. Un taux de «75% serait bien», a tenu à préciser le ministre koweïtien. De son côté, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a également appelé lors de son arrivée à Vienne au respect des quotas de production fixés par l'Opep. «Le respect des quotas devrait suffire à faire baisser les stocks, que l'Opep juge trop élevés», a-t-il estimé dans une déclaration à la presse. Le respect des quotas est à un niveau historique et devrait encore s'améliorer, ce qui devrait stopper la progression des stocks, a-t-il recommandé. «Tout ce qu'il y a à faire, c'est de respecter les quotas», a-t-il insisté. Pour faire face à la chute des prix du pétrole en fin 2008, l'Opep s'était engagée à plafonner sa production à 24,84 millions de barils par jour (mbj), soit une coupe massive de 4,2 mbj. Le maintien de ces quotas de production reflète en réalité le regain d'optimisme des Etats membres sur l'évolution des prix du baril de brut comme sur la conjoncture internationale. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al Nouaïmia, qui représente un pays membre important de l'organisation, a estimé que le marché est «très stable» et que les prix sont bons pour tout le monde. Bien d'autres ministres lui ont emboîté le pas, estimant que les réductions opérées fin 2008 ont porté leurs fruits. Le prix du baril avoisine aujourd'hui les 70 dollars, et ce, malgré le fait que la limitation de la production n'est actuellement respectée qu'à 68%.