La rentrée des classes coïncide cette année avec la fin de Ramadhan. Les parents réfléchissent par deux fois avant d'entamer tout achat, puisque les vêtements de l'Aïd s'ajouteront aux dépenses des fournitures scolaires. Au niveau des quartiers populaires ou connus pour abriter des magasins, les locaux sont inondés notamment les mères de famille. Que ce soit avant ou après le f'tour, les ménagères investissent les lieux, ces derniers jours du mois sacré. A la basse Casbah par exemple, les nombreux magasins ne désemplissent pas. Ce n'est pas seulement Alger-Centre ou La Casbah qui sont touchés par la fièvre dépensière. Il en est de même à Sidi M'hamed, à Hussein Dey, à El Harrach et à Bachdjarrah. L'Aïd offre à des milliers de commerçants l'opportunité de doubler leur chiffre d'affaires en l'espace de quelques jours. Le commerce informel trouve aussi sa place dans ce créneau juteux. Des individus installent des petites tables. On peut trouver toute sorte de produits, comme les pantalons pour enfants, les pulls, les baskets... Des produits exceptionnellement triés pour l'Aïd. Des pères de familles essayent de faire plaisir à leurs bambins. D'autres parents entament les achats sans les enfants pour éviter les chamailleries. Les vêtements diffèrent par leur prix, leur couleur et leur origine. Ce sont les produits chinois qui sont évidemment les moins chers. Un pantalon pour garçons de 7 à 13 ans coûte de 1000 à 1800 DA. Le prix des pulls oscille entre 400 et 1600 DA. Quant aux chaussures et autres baskets, le prix n'est pas en dessous de 1300 DA. Ainsi, le calcul pour le parent lambda oscille entre 4500 et 6000 DA. S'agissant des garçons, les choses sont plus compliquées lorsqu'ils sont plus âgés. Epris de la culture occidentale, surtout de la mode techtonik, les adolescents représentent pour la plupart un fardeau pour leurs parents. Leurs achats s'élèveraient de 9000 à 15 000 DA si l'on tient compte des prix affichés dans différents magasins que nous avons visités. Avec des pulls à 4500 DA, des pantalons à 3000 DA et des baskets à 7000 DA, les parents sont les victimes d'une conjoncture triangulaire qu'ils auraient tant voulu éviter (Ramadhan, rentrée scolaire et Aïd). Une solution pour les uns, une nécessité pour les autres Le développement de la friperie en Algérie a eu du répondant. En effet, lors d'une virée dans quelques locaux de ce type de commerce, des vêtements sont vendu à des prix qui attireraient l'ensemble des mortels. Chez les friperies traditionnelles, on peut trouver des pantalons à 100 DA, des chemises de 50 à 80 DA, ainsi que des chaussures et des baskets de 150 à 200 DA. En ce qui concerne les stocks américains, ils offrent des vêtements plus ou moins neufs et plus résistants. Mais les prix ne changent pas. Les pères de famille nombreuse peuvent trouver là de quoi contenter leurs enfants, en attendant des jours meilleurs.