Ces derniers jours, les souks d'El Oued les plus populaires, «Dubai», «Libye», «Echam» et «Bab El Hara», habituellement débordant de visiteurs des régions limitrophes surtout, ont enregistré un rush sans précédent à l'approche de l'Aïd, une occasion des plus importantes dans la vie des Algériens, le rendez-vous coïncide aussi avec un autre, la rentrée scolaire, un peu particulière des éditions passées. L'on ne peut sortir de ces lieux qu'avec difficulté, en raison du nombre de personnes venues faire leurs emplettes à des prix défiant toute concurrence. La majorité des habitués de ces souks abondant de marchandises de production locale et étrangère s'agglutinent également au niveau des marchands de fruits et légumes frais présents en quantités suffisantes et à des prix raisonnables comparativement aux premiers jours du mois sacré. A titre d'exemple, la tomate est vendue à 25 DA le kilo, le poivron à 35 DA, alors que la pomme de terre ne dépasse pas les 40 DA. Tandis que le coriandre (localement appelé «edabcha», très convoité pour saupoudrer la chorba) qui faisait dès la première semaine du mois sacré 30 DA, est cédé à moitié prix. Outre la présence massive des adultes, les collégiens abondent eux aussi au niveau des différents coins réservés à l'exposition des effets scolaires, pareillement aussi devant les boutiques des vendeurs du prêt-à-porter. Ici, tout ce que les habitués du souk souhaitent avoir est présent, absolument tout, du simple article scolaire à la portée de toutes les bourses, au grand produit électroménager, en passant par les pièces de rechange utiles pour les diverses marques de véhicules. La gent féminine marque aussi une forte présence dès les premières heures où les marchands ambulants commencent à étaler leurs marchandises et où les boîtes de produits cosmétiques trop convoités par le sexe féminin remontent leur rideau de fer. Il y en a certaines qui préfèrent déambuler en famille jusqu'à minuit, parfois à des heures tardives. Depuis peu d'années, de nombreux chefs de famille soufis ont adopté un modèle de conduite louable à l'égard de leurs conjointes, ils optent à cet effet pour des sorties ramadhanesques nocturnes en compagnie de leurs compagnes, et ce, quelque temps après la rupture du jeûne. «El Wazwaza et Ellagmi», les boissons favorites des Soufis, garnissent aussi les étals de ces souks Si les plats du f'tour ramadhanesque de la plupart des ménages soufis n'ont de valeur qu'en présence du «Matlouaa», «El Wazwaza et Ellegmi», deux types de boissons naturelles font aussi le bonheur des jeûneurs aussi bien au moment du f'tour qu'à celui du s'hour. Elles sont vendues à plus de 50 DA le litre notamment pour El Wazwaza qui est un mixage de plus de 40 ingrédients naturels à base de plantes poussant dans la région d'El Oued. «Il est bien rare de trouver un foyer soufi dépourvu de ces deux types de boissons locales préparées et consommées notamment durant ce mois de ramadhan caractérisé par une chaleur exceptionnelle atteignant parfois les 50 degrés à l'ombre», nous dit-t-on. Les autochtones délaissent les boissons de large consommation, pour se rafraîchir la gorge de Legmi et de Wazwaza qui ont indéniablement fait preuve de leur utilité. «Ces liquides localement produits et vendus en grandes quantités sur ces marchés sont un remède contre les problèmes de digestion, recommandés aux personnes souffrant de problèmes d'ordre gastrique et de douleurs intestinales, d'autant qu'ils sont énergiquement consommés grâce à leur vertu nutritive. En les buvant, la soif ne pourra se faire sentir de longues heures durant», argumente un groupe de citoyens. «Tab oualla mazal» : une tradition annonçant la fin de Ramadhan, bien ancrée dans l'âme enfantine La veille de la nuit du Destin en Algérie, dans chaque région algérienne ressurgissent des traditions et coutumes très ramadhanesques. En effet, à El Oued, au moment où les adultes accentuent leur présence dans les mosquées pour passer «Leilet Al Qadr» en veillée pieuse avec foi et espoir de récompense providentielle, les enfants optent à leur tour à des pratiques séculaires, ils s'adonnent à une tradition unique en son genre, méconnue par le reste des enfants du pays. A cet effet, une journée avant, soit le 26, tous les enfants de la région des mille et une coupoles s'approprient les rues principales et les petites rues de la ville et des différentes localités, sachets en plastique en main, scindés en groupes, ils frappent d'une porte à l'autre, aucune maison n'est épargnée lors de la «manifestation», tout en chantonnant avec spontanéité une expression qui veut beaucoup dire «Tab oualla mazal», les familles ciblées connaissant parfaitement sa signification, répondent par «Tab» qui signifie qu'il y a encore plein de bonbons, de biscuits, de couscous et d'autres plats à consommer avec les petits, ou encore «Mazel», pour dire à ces derniers qu'il ne reste plus rien à leur offrir et qu'ils doivent frapper à d'autres portes. Les adultes, qui eux aussi s'adonnaient à cette tradition bien ancestrale en étant enfants, apprécient à merveille ces sorties innocentes, lesquelles leur rappellent une importante étape de vie vécue en joie, et aussi leur procurent une ambiance exceptionnelle annonçant la fin du mois du jeûne. El Oued : 193 136 élèves ont rejoint les bancs de 518 établissements scolaires A l'instar des autres wilayas, les élèves d'El Oued, au nombre de 193 136, ont rejoint les bancs des 518 établissements scolaires répartis sur le territoire de la wilaya. Selon des informations émanant des services de l'éducation de la wilaya, les 193 136 scolarisés sont répartis ainsi : 94 069 élèves de primaires scolarisés dans 356 écoles, 74 274 collégiens, dans 117 CEM et enfin 24 793 lycéens inscrits dans les 45 établissements d'enseignement secondaire que compte la région. Les mêmes sources enregistrent la réception de 24 nouveaux établissements dont 12 écoles primaires, 4 CEM et 8 lycées. Par ailleurs, les services de l'éducation font état d'un manque flagrant en termes d'encadrement des apprenants. On apprend à cet effet que la wilaya d'El Oued enregistre un déficit en matière d'enseignants de langues étrangères notamment. Autre souci majeur pour les parents d'élèves, il s'agit du manque des tabliers bleus et roses sur les étals des commerçants. Ils ont, racontent-ils, sillonné tous les coins de la région dans l'espoir de se procurer «cette denrée rare», mais vainement. Dans ces conditions, les parents se voient dans l'obligation de se tourner vers les tailleurs en vue de leur façonner le vêtement subitement disparu du marché Le hic, c'est que même les tailleurs sollicités à porter secours aux écoliers se plaignent d'une pénurie du tissu de couleurs bleue et rose sévissant depuis l'annonce du décret portant uniformisation des tabliers scolaires. Soufia Taxi renforce le réseau du transport urbain En composant le 032 244 444, le client aura à son service l'une des 15 voitures de marque Logan Dacia mises en service à Oued Souf par l'entreprise Soufia Taxi depuis un certain temps. Ce qui constitue en toute évidence un avantage pour les citoyens, c'est que le client, quel que soit l'endroit où il se trouve ou encore le moment, et dans toutes les conditions, peut profiter des services de cette entreprise en composant le numéro indiqué, avec la même tarification appliquée par les autres exploitants des lignes de transport urbain. Quant à la clientèle de Soufia Taxi, «elle se compose en majorité de femmes, lesquelles font appel aux services de ces taxis surtout au moment où elles s'apprêtent à sortir de chez elles pour regagner leur lieu de travail ou tout bonnement pour aller prendre un bain maure», a-t-on appris de l'un des gérants de cette entreprise, laquelle reçoit quotidiennement pas moins de 100 appels, ce qui a poussé à penser à confier une partie de ces voitures à l'élément féminin. Après les pistolets cellulaires, un important lot d'armes saisi Au moins 70 terroristes originaires de la wilaya d'El Oued activant dans les maquis de Tébessa se servent des nouveaux pistolets dissimulés dans des téléphones cellulaires saisis récemment par les services de sécurité dans la wilaya de Biskra. C'est ce qu'ont avoué deux terroristes récemment arrêtés dans cette wilaya. L'arrestation de ces derniers a abouti au démantèlement d'un groupe de soutien logistique aux groupes terroristes, composé de trois personnes dont l'âge oscille entre 25 et 40 ans. En effet, les enquêteurs ont passé au peigne fin une demeure de l'un des inculpés, située à Douar Elma, 140 km au nord du chef-lieu de wilaya d'El Oued. L'opération s'est soldée par l'arrestation des malfrats et la récupération d'un important lot d'armes discrètement introduites dans la région via la bande frontalière algéro-tunisienne, par un certain Abdelhamid Essoufi, très dangereux émir connu dans les rangs des différentes phalanges des GSPC. Les mêmes services ont, dans une opération similaire menée dans la région d'El Akla, mis la main sur un autre important lot d'armes. On apprend par ailleurs que les mis en cause ont comparu jeudi dernier devant le tribunal de Debila.
En raison des problèmes techniques récurrents, les exploitants des cybercafés s'entendent difficilement avec leurs clients Certains exploitants des cybercafés déclarent à l'unanimité que leur «gagne-pain» se trouve confronté à tant de difficultés techniques, entre autres, la faiblesse du débit et les coupures récurrentes et de longue durée, qui excèdent parfois les trois jours. «Il y a quelques mois, on recevait beaucoup de clients, des étudiants effectuant des recherches en particulier, ce qui n'est pas le cas ces derniers temps, en raison des problèmes techniques auxquels on est sempiternellement exposé. Ajoutons aux problèmes techniques un autre inconvénient qui fait que le nombre des clients soit très réduit, c'est que la majorité écrasante des utilisateurs de cette technologie est constituée d'étudiants, lesquels se trouvent encore en vacances universitaires, ce qui influe négativement sur le rendement de cette activité devenue de moins en moins convoitée», explique l'un des propriétaires de ces espaces de distraction et de recherche. Notre interlocuteur souligne que «les cybercafés n'affichent complet que lors des périodes des travaux de recherche effectués par les étudiants». Loin des nuisances de la connexion dans les cybercafés, il existe, selon les statistiques glanées, plus de 7000 ménages connectés au réseau internet haut débit, un chiffre loin de refléter le vrai visage d'une région supposée être le berceau du savoir.