A l'approche de l'hiver et au moment où les autres citoyens des différentes municipalités se permettent de passer la fête de l'Aïd El Fitr chez eux, d'autres se trouvent confrontés à des problèmes de relogement et ce, après avoir déserté leur village pour des raisons sécuritaires. Il s'agit de la population de Mehoui dans la commune de Tichy, où la population a été contrainte de déserter ce hameau situé à la frontière des deux communes à savoir Tichy et Boukhelifa, après le ratissage effectué par les éléments de l'ANP où, pour rappel, trois terroristes ont été abattus. En effet, cela remonte à deux mois environ, lorsque la population a décidé de quitter le village pour des raisons sécuritaires. Depuis, ces familles ont été relogées dans une salle à Baccaro, dans l'attente de leur relogement dans des conditions meilleures, puisqu'elles refusent de retourner chez elles, et ce, malgré les assurances données par les autorités locales, à leur tête le wali de la wilaya de Béjaïa. Ils refusent de retourner au village pour des raisons sécuritaires Ainsi donc, alors qu'il y a près de deux mois lorsqu'ils ont décidé de quitter leur village en prenant place à Baccaro où ils sont hébergés dans une salle, les nombreux citoyens que nous avons rencontrés sur les lieux refusent de retourner encore une fois au village, et ce, en évoquant des raisons sécuritaires. D'ailleurs, c'est ce que nous ont déclaré certains pères de famille en affirmant «nous ne pouvons pas retourner actuellement à notre village, car nous craignons de revivre un scénario pire que ce que nous avons vécu il y a quelques semaines. Le ratissage effectué depuis près de deux mois dans notre village nous a rendu la vie difficile, car, en l'absence de mesures sécuritaires, nous avons peur pour notre vie et celle de nos familles. Pour le moment, on ne peut pas retourner chez nous, et ce, malgré les assurances qui nous ont été données par les autorités locales. Nous avons quitté notre village malgré nous, car nous vivions en paix mais aujourd'hui nous sommes livrés à nous-mêmes». Les assurances du wali ne les ont pas convaincus Ainsi donc, voulant prendre soin de leur situation, le premier magistrat de la wilaya de Béjaïa, en l'occurrence Ali Bedrici, ainsi que d'autres élus locaux, ont rendu visite à ces familles hébergées au niveau d'une salle à Baccaro, où ils sont informés sur leur situation et surtout sur les raisons qui les ont poussées à quitter leur village. A cet effet, voulant leur éviter un calvaire, le wali de Béjaïa leur a demandé de retourner dans leur village, tout en leur promettant d'assurer leur sécurité. Cependant, cela ne semble pas avoir convaincu ces nombreuses familles puisqu'elles ont affiché un refus catégorique quant à un probable retour dans ce village, car, pour elles, la situation ne le permet pas. D'ailleurs, jusqu'à présent, ces citoyens continuent de vivre dans des conditions déplorables en attendant des jours meilleurs. Ils demandent des logements Toutefois, devant le climat d'«insécurité» qui règne dans leur village, selon les nombreux citoyens, alors que rien n'a été signalé au niveau de cette localité depuis le ratissage effectué il y a près de deux mois déjà, les citoyens réclament aujourd'hui des conditions d'hébergement meilleures. Ils demandent à être relogés car leur situation le nécessite. «Nous avons quitté notre village malgré nous. Nous étions obligés de partir à la recherche de la sécurité. Pour cela, nous tenons à demander aux autorités locales de la daïra et de la wilaya de Béjaïa de nous donner des logements pour en finir avec le clavaire que nous vivons actuellement, car nos enfants souffrent du froid et il y a un risque de maladies. On ne peut pas y retourner maintenant car nous craignons beaucoup pour nos vies», diront certains citoyens du village Mehoui.