La Société de l'eau et de l'assainissement d'Alger (SEAAL-SPA) résiliera le 3 octobre prochain les conventions qui la lient, depuis quelques années, à des entreprises sous-traitantes, affirme une source informée. Contestée par des responsables de 40 entreprises concernées, la décision ne souffre aucune irrégularité, expliquent les responsables du secteur, puisqu'elle répond au seul souci de se mettre en conformité avec le décret présidentiel n° 02-250 portant réglementation des marchés publics. Les responsables de 40 entreprises travaillant pour le compte de la SEAAL ne comptent pas se taire devant la décision de l'entreprise de l'eau de mettre fin à une convention signée depuis quelques années. Contestant la décision, ces chefs d'entreprises, agissant dans l'anonymat, refusent les arguments, pourtant réglementaires, avancés par l'entreprise de l'eau. En effet, la SEAAL qui n'a plus le droit de signer des conventions avec des entreprises sous-traitantes agissant dans le domaine de l'eau, est soumise, depuis octobre 2008, aux dispositions du code des marchés imposant aux entreprises candidates à soumissionner avant l'octroi de tout marché. «L'octroi d'un marché doit passer par un avis d'appel d'offres», nous explique le directeur de l'alimentation en eau potable au niveau du ministère des ressources en eau. Refusant d'affirmer ou infirmer la véracité de l'information faisant état de la résiliation du contrat avec les entreprises algéroises, notre interlocuteur explique qu'aucun contrat venant à sa fin ne sera renouvelé. «La SEAAL obéit depuis la fin de l'année 2008 au code des marchés publics», affirme notre source. Par ailleurs, un cadre de la SEAAL qui a requis l'anonymat affirme qu'en date du 3 octobre prochain, toutes les conventions signées avec les entreprises sous-traitantes prendront fin. «A partir de cette date, et conformément au code des marchés publics, la SEAAL lancera des avis d'appel d'offres». La nouveauté, selon notre source, réside dans le fait de limiter le montant des marchés à 8 millions de dinars. «Auparavant, le montant des marchés n'était pas limité, mais maintenant, les marchés ne dépasseront plus le montant de 8 millions de DA». Interrogé sur la qualification des entreprises contestatrices et leur performance, notre interlocuteur affirme qu'elles sont loin, pour la majorité, de répondre aux normes. «Dorénavant, c'est la soumission qui déterminera les entreprises compétentes et performantes», indique notre source.