La société de l'eau et de l'assainissement d'Alger (Seaal) «n'a aucune crainte» par rapport à l'opération d'audit que compte lancer les autorités algériennes pour évaluer le bilan de cette entreprise -à une année et demi de la fin de son contrat- et après quatre ans d'activités, a indiqué hier le Directeur général de Seaal ; Jean-marc Jahn, lors d'une conférence de presse organisée au jardin d'essai d'El Hamma (Alger) à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. «En Algérie, le mot audit fait peur. Au contraire, c'est que c'est une démarche normale. Les autorités ont fait appel à un prestataire international et c'est normal d'auditer ses activités en Algérie», a souligné ce responsable. Il a précisé que l'entreprise remettait tous les mois aux autorités compétentes «un rapport de gestion extrêmement complet» sur les services faits. «Cette évaluation va commencer incessamment pour vérifier si les chiffres avancés par nons soins sont le reflet de la réalité », a-t-il ajouté. La Seaal, à l'instar des autres entreprises auxquelles a été confiée la gestion déléguée de l'eau dans les grandes villes, est dans le collimateur du ministère des Ressources en eau dont le premier responsable, Abdelmalek Sellal, avait exprimé son insatisfaction -quant aux réalisations de ces partenaires -qui ne répondent pas aux attentes des autorités algériennes. M.Jahn a profité de cette occasion pour défendre le bilan de la Seaal. Usant le langage des chiffres, il relèvera que le taux des Algérois qui ont droit à ce précieux liquide 24h/24 est passé de 8% en mars 2006, date de la signature du contrat, à près de 99% actuellement. «Nous avons installé 260.000 nouveaux compteurs, réhabilité 285 forages à la Mitidja. Nous avons aussi renouvelé 190 kilomètres de réseau», a-t-il signalé. Il notera également que les équipes de la Seaal réparent plus de 20.000 fuites par an. «Nous avons introduit des technologies de pointe à Alger. Nous pensons avoir recours à la détection des fuites avec l'hélium (qui est un gaz rare)», s'est enorgueilli le Dg de la Seaal. Pour ce qui est de l'assainissement, M.Jahn indiquera que l'un des résultats de la réhabilitation de ce réseau est l'ouverture de nouvelles plages à la baignade dont le chiffre est de 56 en 2010 (contre 39 en 2006). Il rapportera qu'il ressort d'une enquête réalisée pour son compte par un grand institut de sondage -fait ressortir un taux de satisfaction de 86% des abonnés- dont le nombre est de 460.000. Il signalera que seulement 1% de ces abonnés fait des réclamations au niveau du centre d'appel. Concernant l'avenir de Seaal en Algérie à une année et demie de la fin du contrat signé en 2006, M.Jahn rappellera que l'entreprise a été créée pour une durée de 99 ans (dont 5,5 ans en partenariat avec le Groupe français Suez). Les conclusions de l'évaluation qui sera effectuée incessamment seront déterminantes et orienteront la décision des pouvoirs publics sur cette question, a-t-il confié.