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Le commerce des matériaux reprend dans les zones urbaines
Malgré son interdiction par arrêté de la wilaya d'Alger
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 09 - 2009

Les dépôts de vente de matériaux de construction se multiplient à Alger et ses environs. On les trouve aux abords des routes, à l'intérieur des exploitations agricoles et dans certains quartiers dits résidentiels. Pourtant, le wali d'Alger avait interdit ce type de commerce qui cause bien des soucis aux citoyens.
Le président de l'association de protection de l'environnement et du cadre de vie (APCE) d'Alger est hors de lui : depuis quelques mois, les marchands de matériaux de construction ont repris leurs activités sauvages à l'intérieur du tissu urbain et ce, en dépit des règles élémentaires régissant la vie dans la cité.
Pour ce cadre retraité, le retour en force de cette activité n'augure rien de bon pour le repos et la quiétude des citoyens qui ont le malheur d'avoir ces commerçants pour voisins.
«Il est inconcevable que pareille activité puisse être autorisée en ville alors qu'on sait pertinemment qu'elle nuit à la santé et à la quiétude des citoyens», nous a indiqué, hier, M. Ouaddah qui évoque en particulier le tapage nocturne provoqué par le va-et-vient incessant des camions chargés de matériaux, autorisés à circuler dans la ville entre 20h et 7h.
Le bruit infernal qu'ils génèrent est source de nuisance sonore, dit-il, relevant que ce tapage irrite au plus haut point les riverains. Il avoue lui-même ne plus fermer l'œil de la nuit à cause, justement, du passage en trombe de ces engins dans son quartier, à des heures indues de la nuit. Cette pénible situation est vécue dans plusieurs quartiers de la capitale.
L'arrêté du wali sans effet
A Tixeraïne, dans la commune de Birkhadem, la tension est extrême entre les habitants et les revendeurs de marbre, carrelage, ciment, brique et autres produits sanitaires pour l'équipement des salles d'eau. Installés sur un terrain vague jouxtant les habitations, ces commerçants font fi de la loi et s'adonnent, dans l'impunité totale, à un commerce en principe autorisé uniquement en dehors des agglomérations, spécifiquement dans ce qu'on appelle les zones d'activité.
Les revendeurs de matériaux de construction de Tixeraïne ne sont pas dans ce cas. Leur présence à cet endroit remonte tout au plus au lendemain du tremblement de terre qui a endeuillé en 2003 les wilayas de Boumerdes et Alger, nous dit-on. De plus, ils se trouvent sur des terrains déclarés inconstructibles et inexploitables à cause, explique-t-on, du passage d'une conduite de gaz de 20 pouces.
Après des démarches qui auront quand même duré des mois, les habitants du lotissement ont réussi à faire aboutir leurs revendications auprès de la Direction de l'environnement qui a établi à ce sujet un rapport accablant.
La direction a relevé, notamment, la propagation atmosphérique de particules de ciment, de plâtre, de marbre et de sable ; des poussières dont nocives qui envahissent les maisons situées aux alentours des marchands de matériaux.
Quelques semaines après son installation, le wali d'Alger prend connaissance du rapport et, sans attendre, signe un arrêté réglementant la vente de matériaux en l'interdisant carrément dans les zones d'habitation. La décision a été saluée en son temps par l'ensemble des associations qui militent pour un meilleur cadre de vie dont l'APCE.
Mais «comme les bonnes choses ne durent jamais», relève M. Ouaddah, les marchands ont repris leurs activités en défiant l'autorité. Notre interlocuteur n'exclut pas «des mains complices» dans les rouages de l'administration.
Vol et recel de sable
Dans plusieurs communes d'Alger, le phénomène de la revente des matériaux de construction s'est développé de façon inquiétante. En bordure des routes étroites, en particulier à Saoula, El Achour, Draria, Baba Hassan, Les Eucalyptus, à l'intérieur des exploitations agricoles, à l'exemple d'Ouled Fayet ou Chéraga, parfois carrément en ville, ce commerce fleurit au vu et au su de l'autorité.
En l'espace de quelques années, le visage de certaines zones rurales du Sahel s'est complètement transformé, l'agriculture ayant cédé le pas à ce commerce très lucratif, boosté par la frénésie de la construction.
Les auto-constructeurs, surtout les citoyens engagés dans des travaux de réhabilitation et d'aménagement de leurs logements, constituent l'essentiel de la clientèle de ces marchands. Et les affaires tournent bien, si l'on considère les propos de M. Ouaddah qui révèle que le nombre de commerçants versés dans ce créneau a évolué de manière exponentielle ces dix dernières années.
«Ils ont profité du séisme qui a frappé Boumerdes en 2003 pour se propager à travers toutes les communes du centre du pays», explique-t-il. Certes, ajoute-t-il, le petit constructeur, celui qui veut arranger une salle d'eau, refaire le carrelage de son habitation ou élever une quelconque murette de séparation est séduit par la présence en nombre des revendeurs de matériaux.
«Mais, à bien y réfléchir, le côté négatif de l'activité l'emportent largement sur son côté positif, et je pense en particulier à la multitude de problèmes qui vont avec», poursuit M. Ouaddah qui relève, outre l'encombrement des routes, «le vol et le pillage de sable» dont se rendent coupables ces commerçants.
«Il est intolérable que le sable soit vendu en dehors des sablières et le gravier en dehors des carrières», dit notre interlocuteur qui rappelle les dispositions légales et réglementaires régissant certains types d'activités. Pour M. Ouaddah comme pour le reste des adhérents de son association, le retour en force des marchands à l'intérieur du tissu urbain et dans les communes relevant de la wilaya d'Alger s'apparente à «une grave reculade» des autorités.
Face aux pressions de quelques barons ayant fait du recel du sable volé leur principale activité, l'Etat a préféré sacrifier les intérêts du citoyen dont la santé et la quiétude sont compromises par ce brusque retournement de situation.


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