Hamidou Djaïdir qui n'a cessé de travailler durant toute sa vie comme musicien dans plusieurs troupes musicales nous a quittés vendredi 4 mai 2004 pour laisser un vide au sein de la famille des artistes et de ceux qui l'ont aimé. Né à Sidi M'hamed Chérif à La Casbah d'Alger, Hamidou a évolué dans un milieu artistique où se côtoyaient Arabes, Italiens, Espagnols et Maltais. Après une scolarité à l'école primaire à Bab El Oued, les conditions sociales de l'époque l'obligent à quitter l'école pour aller travailler. C'était en 1934. Il avait 12 ans. Il choisit le métier de bottier et se spécialise dans la confection de la chaussure pour enfants. Les premiers pas à l'association El Djazaïria Aidé par le défunt Mustapha Kasdali, il fait ses premiers pas artistiques dans l'association Djazaïria créée en 1930. Hamidou Djaïdir opte pour la percussion et a comme professeurs Mahieddine Lakehal et Mohamed Fakhardji. Plus tard, il intègre les classes musulmanes du Conservatoire du foyer civique créé en 1946 où il reçoit une formation supplémentaire. Il intègre par la suite l'orchestre de la musique classique sous la direction de Mohamed Fakhardji. Hamidou Djaïdir côtoie de nombreux artistes, comme Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali, Mohamed Khaznadji, Mustapha Kechkoul, Hadj Mahfoud, Mohamed Tounsi, Reinette Daoud, Lili El Abbassi, Alice Fitoussi, et tant d'autres qui faisaient partie des nombreux groupes lesquels venaient enregistrer des chansons andalouses à la radio. Il forme également de nombreux jeunes de l'époque, de 1966 à 1971, au sein de l'association El Mossilia. Avec cette troupe, il décroche en 1968 le deuxième prix du Festival international de la musique andalouse. Alors choriste à la radio, il est sollicité par l'association Nedjma de Blida pour laquelle il ne ménage aucun effort. Un grand maître de la musique andalouse C'est ainsi qu'il dispense des cours de chant aux élèves, deux fois par semaine, de 1967 à 1970. Outre sa passion pour la musique andalouse, Hamidou s'intéresse au théâtre, à la faveur d'un concours de circonstance qui l'amène à troquer son métier de bottier en 1953 contre un emploi qu'il obtient la même année au TNA, au sein duquel il travaille trois années. Hamidou Djaïdir est honoré lors du 16e Congrès de la musique arabe, qui a lieu à Alger en 2001, et il est plusieurs fois invité pour faire partie du jury dans certaines manifestations, dont le premier Festival de la musique andalouse pour enfants en 2000 à Mostaganem. De son vivant, l'association Nedjma lui a rendu hommage tout comme la chanteuse Nassima qui a profité des cours de ce grand maître de la chanson andalouse.