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Le port d'Alger continue d'être l'otage des conteneurs Malgré les mesures visant à le désengorger et à transférerles conteneurs en souffrance vers les ports secs
Une source douanière indique que pas moins de 75 000 conteneurs ont été transférés en 2008 vers les quatre ports secs que gère la direction régionale des douanes d'Alger extérieur, en collaboration avec la direction régionale d'Alger commerce. En dépit des efforts consentis, le port d'Alger continue de constituer une aire de stockage pour des milliers de conteneurs. La raison, relève une source douanière, est que «les mesures prises dans ce sens sont légères». La saturation du port d'Alger a, depuis bien des années, suscité des interrogations de diverse nature mais également généré d'énormes frais supplémentaires découlant des surestaries. La question du transfert des milliers de conteneurs en souffrance au sein de cette infrastructure portuaire, évoquée d'une manière récurrente, continue de soulever bien des questions au vu «de la légèreté des mesures prises», précise une source douanière, sans toutefois donner plus de détails. Concernant ces conteneurs soumis à un contrôle a posteriori au sein des ports secs et des dépôts sous douanes, une source proche de la direction régionale d'Alger Extérieur nous apprend que «la même quantité est en voie d'être transférée durant cette année», soulignant que «la problématique de la gestion des conteneurs et leurs transferts est directement liée aux divers problèmes de gestion». Par ailleurs, le projet d'extension du port d'Alger suggéré par l'Epal (entreprise portuaire d'Alger), censé oxygéner cette infrastructure, a été renvoyé aux calendes grecques. La construction de la station de dessalement d'eau de mer à l'extrémité du port a quelque peu mis un frein au projet qui, selon la maquette, devait s'étaler sur une grande partie de la baie d'Alger. En somme, depuis des années et en dépit des décisions prises en ce sens par le ministre des transports, l'opération de transfert des conteneurs, mise en application par les douanes, semble prendre des allures dantesques. Durant l'année en cours, la nouvelle entité portuaire Djazair Port World, née à l'issue d'une longue négociation entreprise entre l'Epal et le géant émirati Dubai ports World, DPW a été chargée de la gestion des ports d'Alger et de Djendjen, avec la promesse de son directeur général, Anil Singh, de créer des emplois et de procéder à la modernisation de l'infrastructure, notamment par l'installation d'un nouveau terminal à conteneurs à Alger. Bien que cette nouvelle entité ambitionne de traiter, selon le président directeur général de l'Epal, pas moins de 800 000 conteneurs par an à l'horizon 2012, il demeure que cette déclaration salutaire est tributaire d'une gestion rigoureuse. Il est cependant utile de relever que l'écart entre les chiffres relatifs aux conteneurs transférés et celui projeté par la nouvelle entité est énorme. Pour l'heure, il faut espérer une réelle collaboration et une coordination efficace entre les divers services concernés afin que le port puisse respirer un tant soit peu.