L'hécatombe continue : 12 personnes ont trouvé la mort et 64 autres ont été blessées hier à l'aube lors d'une collision entre deux bus de transport de voyageurs au lieu-dit Garidi (commune de Chahbounia, wilaya de Médéa) selon la Protection civile. «Ce bilan a été revu car il y a eu une dizaine d'autres blessés.» Dans un précédent bilan, la Protection civile faisait état de onze morts et 56 blessés. L'accident, dont les causes ne sont pas encore déterminées, a eu lieu vers 4h sur la RN 40 qui relie la wilaya de Tiaret à M'sila, à quelque 110 km du chef-lieu de Médéa, selon la même source. Il a eu lieu lorsqu'un bus assurant la liaison Tébessa-Oran a percuté de plein fouet un autre assurant la navette Oran-Sétif, après que le chauffeur du premier véhicule eut effectué un dépassement dangereux, selon les éléments de la Gendarmerie nationale. Au moment où nous mettons sous presse, un autre bilan tombe : un des blessés vient de mourir. Parmi les personnes décédées figurent trois femmes, tandis que l'on compte six femmes et trois enfants du côté des blessés. Les victimes ont été transportées à l'hôpital de K'sar El Boukhari, et les cinq blessés graves ont été évacués vers le CHU de Médéa pour des soins intensifs et une prise en charge psychologique. Le terrorisme de la route continue de sévir malgré les différentes campagnes de sensibilisation et les mesures draconiennes prises par les autorités. Il est à rappeler que le dernier bilan de la protection civile a été de 528 accidents qui ont fait 48 morts et 720 blessés sur les routes en une semaine seulement… Effrayant ! Le citoyen est appelé plus que jamais à revoir ses cours de conduite, lesquels peuvent un tant soit peu le prémunir contre un éventuel accident, mais aussi et surtout préserver ces vies humaines brutalement fauchées. Le phénomène ne se limite plus désormais aux routes à grande circulation, mais aussi dans les petites villes où la vitesse est souvent très limitée. Manque de sensibilisation, absence de communication, déficience de la formation, carences en matière d'éducation et inexistence dans la plupart des cas de conscience chez les chauffeurs sont autant de causes qui mènent à cette hécatombe.