Une plainte pour séquestration et enlèvement à été déposée par les parents et proches des personnes arrêtées injustement au tribunal de première instance de Tombouctou. Survenant quelques jours après l'annonce par Bruxelles de la reprise d'une coopération normale en matière de sécurité avec la Mauritanie dans le cadre du dialogue méditerranéen, cette arrestation «précipitée de terroristes», jette le doute sur l'efficacité et la fiabilité des renseignements et du réseau d'informateurs activant pour le compte de Nouakchott. Le 29 septembre dernier, une source proche de l'armée mauritanienne a annoncé l'arrestation dans le désert de 7 personnes soupçonnées d'appartenir à la mouvance terroriste d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ce qui a produit un effet non attendu par les autorités de Nouakchott. En effet, cette opération, sensée être bien accueillie par les quatre pays réunis en coalition contre les groupes de terroristes d'Al Qaïda au Maghreb qui écument les régions de la bande du Sahel, a provoqué une réaction inattendue de la part de Bamako. Les dirigeants militaires de Bamako ont apporté un formel démenti mais également remis en question les informations sur lesquelles s'est basée l'armée mauritanienne pour procéder à cette opération à l'ouest de Taoudénit, en territoire malien.