C'est ce qu'a annoncé le ministre des ressources en eau lors de son passage à une émission radiophonique à caractère économique sur les ondes de la Chaîne III, où il a répondu à diverses questions relatives au secteur dont il a la charge. Aucune indication concernant les causes ou arguments ayant conduit le gouvernement à décider de la révision à la baisse du budget alloué à son département n'a été émise par le ministre. En ce sens, il faut savoir que la précédente loi de finances avait consacré 18 milliards de dollars à ce département au vu de l'envergure des ouvrages et infrastructures entrant dans le cadre d'une stratégie de gestion et d'exploitation rationnelle des ressources hydriques, et au vu du grand défi que représente le problème de l'eau. A ce titre, il est judicieux de souligner la contradiction relevée entre le discours politique qui fait de ce sectur une priorité et la révision à la baisse de son budget. A propos des récentes et salvatrices chutes de pluies qui se sont abattues sur le territoire national, le ministre a exprimé sa satisfaction quant au taux de remplissage des barrages, dont certains ont atteint les 70%. Il mettra en évidence les mesures visant à rationnaliser l'utilisation des ressources hydriques et pluviales emmagasinées par les dizaines de barrages. Concernant ces derniers, il faut savoir que la problématique de l'envasement de la plupart de ces installations met quelque peu à mal les chiffres avancés par les gestionnaires du secteur, notamment les taux de remplissage des infrastructures suite aux chutes de pluies. A cette question, le ministre a annoncé que dans son programme figure la création d'infrastructures spécialisées qui seront chargées du désenvasement des barrages de façon définitive. Dans son intervention et en réponse à une question liée à la déperdition des eaux, le ministre a affirmé que «le taux limite de déperdition pouvant susciter des appréhensions est de 17% alors que nous, en Algérie, nous avons atteint un taux de 25%». Une soixantaine de barrages et de stations de dessalement à l'horizon 2014 Les raisons à l'origine de l'utilisation de l'eau potable lors d'opérations de nettoyage ou autres tâches domestiques ont fait l'objet d'une question à laquelle le ministre a montré des signes de désapprobation, indiquant qu'«une étude et des projets sont en cours de réalisation afin de contrecarrer ce gâchis», précisant qu'«à l'avenir, ces organismes utiliseront des eaux récupérées et recyclées ou alors celles provenant des innombrables stations de dessalement installées à travers le pays». Sur la question des réserves phréatiques, le ministre a assuré que son département réfléchit sur la manière avec laquelle il devrait procéder à la distribution rationnelle des réserves d'eau au profit de l'agriculture (irrigation des terres arides et semi-arides) affirmant «avoir élaboré une stratégie commune avec le ministère de l'Agriculture». Dans ce sillage, il révélera la projection de la construction de pas moins d'une soixantaine de barrages et autant de stations de dessalement en vue de relever le défi de l'eau, une des priorités de l'Etat». Sur le chapitre du partenariat, il révèlera sa participation à une rencontre internationale sur les ressources en eau qui se déroulera à Lille (France). Analyser l'état des ressources en eau dans le bassin méditerranéen, concilier rareté, qualité et pérennité des ressources et faire le point sur les innovations technologiques et sur leur adaptation aux traitements des eaux sont les points inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre qui vise à impulser une dynamique collective entre les acteurs locaux et régionaux situés dans le bassin méditerranéen. Sur le chapitre de l'exploitation des nappes phréatiques et plus précisément des réserves d'eau souterraines dites «réserves fossiles», le ministre a fait mea culpa concernant les affaissements survenus dans le passé, notamment à Ouargla. A ce titre, il a accusé «Sonatrach d'être à l'origine de ces conséquences du fait des innombrables forages qu'elle a entrepris et abandonnés». A propos de l'exploitation des eaux et du contrat liant son département à la SEAAL qui expire dans 2 années, le ministre n'a fourni aucune indication sur la reconduction du contrat en question.