La propagation du phénomène de consommation et vente de drogue de tout type prend des proportions alarmantes, eu égard aux conséquences, souvent fâcheuses, qu'engendre ce type de commerce, pourtant interdit. Le tribunal criminel de Azazga a été la scène d'un fait où deux trafiquants de stupéfiants se sont affrontés devant ladite juridiction en se jetant mutuellement l'accusation. M.H est accusé d'avoir en sa possession 600 g de haschisch traité. Interrogé par le juge sur la provenance et l'utilisation d'une telle quantité, M.H s'est défendu en disant : «C'est pour ma consommation personnelle.» Le juge rétorque : «600 g pour la consommation personnelle ?» Et l'autre répond : «Oui, c'est une quantité qui peut tenir 5 mois.» A cet instant, l'autre prévenu entre en scène pour discréditer M.H. «Je suis un client de M.H., cette même personne m'a agressé à l'arme blanche juste avant son arrestation.» Et d'ajouter : «M.H. a drogué toute la jeunesse des quartiers de la ville de Tizi Ouzou, il commerce même au niveau d'Akbou dans la wilaya de Béjaïa.» L'avocat de la défense a plaidé pour un allégement des peines puisque ledit accusé est père de famille et qu'il a perdu 9 membres de sa famille lors d'une attaque terroriste en 2004 à Yakouren. Quant au représentant de la société civile, il a requis une peine de 15 années de prison et une amende de 100 000 DA. Après délibération, le juge a rendu son verdict en punissant l'accusé M.H. de 10 ans de prison et une amende de 100 000 DA.