La propagation du phénomène de la consommation et de la vente de drogues de tous types prend des proportions alarmantes, eu égard aux conséquences, souvent néfastes, qu'engendre ce type de commerce, pourtant interdit. Le tribunal criminel de Rouiba a été la scène d'un fait où deux trafiquants de stupéfiants se sont affrontés devant ladite juridiction en se rejetant mutuellement l'accusation. M. H. est accusé d'avoir eu en sa possession 500 g de hachisch traité. Interrogé par le juge sur la provenance et l'utilisation d'une telle quantité, M. H. s'est défendu en disant : «C'est pour ma consommation personnelle.» Le juge a rétorqué : «500 g pour la consommation personnelle ?» Et l'autre a répondu : «Oui, c'est une quantité qui peut tenir trois mois.» A cet instant, l'autre prévenu est entré en scène pour discréditer M. H. : «Je suis un client de M. H. Cette même personne m'a agressé à l'arme blanche juste avant son arrestation.» Et d'ajouter : «M. H. a drogué toute la jeunesse de Réghaïa.» L'avocat de la défense a plaidé pour un allégement des peines puisque ledit accusé est père de famille qui a perdu 9 membres de sa famille lors du tremblement de terre de Boumerdès en 2003. Quant au représentant de la société civile, il a requis une peine de 15 années de prison et une amende de 100 000 DA. Après délibération, le juge a rendu son verdict en punissant M. H. de 10 ans de prison et une amende de 100 000 DA.