L'Office national des statistiques (ONS) a indiqué hier que le taux d'inflation annuel enregistré en août est le même que celui enregistré en juillet. Autrement dit, il est maintenu à 5,4%. Le nouvel indice de calcul de l'ONS élaboré sur une base de 100 (année 2001) , qui se base sur des règles scientifiques universelles utilisées notamment par les organismes internationaux, tient compte de plusieurs paramètres, critères et variations pour donner des résultats proches de la réalité. Ce type d'indice, selon l'organisme, a une signification bien précise, puisqu'il mesure l'évolution des prix d'un même panier de biens et services représentatif de la consommation des ménages. Il indique simplement combien il faut dépenser en plus ou en moins pour consommer la même chose à une période donnée. Le taux d'inflation engendré par la hausse des produits agricoles Le taux d'inflation actuel a été engendré essentiellement par la hausse des prix des produits agricoles frais notamment au cours de ce mois qui a coïncidé avec le Ramadhan, selon les explications avancées par l'Ons. Pour les huit premiers mois de 2009 et par rapport à la même période de l'année écoulée, l'indice brut des prix à la consommation se situe à 5,67%, précise l'office des statistiques. Cette tendance haussière s'explique, selon l'ONS, par une hausse des prix de 7,56% des produits du groupe des biens alimentaires, avec 20,25% pour les produits agricoles frais. En revanche, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une légère baisse de 1,11%. Quant aux prix des produits manufacturés, ils ont connu une hausse de 4,07% et ceux des services de 4,33%, de janvier à août, détaille l'organisme des statistiques. A l'exception de la baisse de 22,25% des prix des huiles et des graisses et de -0,77% du lait, des fromages et des dérivés, tous les autres produits du groupe alimentation s'étaient inscrits à la hausse lors des huit premiers mois de 2009 par rapport à la même période de 2008. Après l'enquête sur les dépenses de consommation des ménages réalisée en 2000-2001 et dans l'optique d'une amélioration qualitative du dispositif de suivi des prix, une révision de la base de cet indice a été entreprise en prenant compte l'ensemble des modifications intervenues. Ainsi le nombre de variétés est passé à 791, alors qu'il était en 1998 de 732, certaines variétés ayant été reconduites, mais un grand nombre a été supprimé et de nouvelles ont été introduites. Les points de ventes «géographique» répartis Pour la collection des prix, il existe deux catégories de produits : ceux dont les prix constituent des tarifs collectés auprès des organismes et des entreprises tels que l'électricité et le gaz et ceux relevés sur la base d'observation dans les points de vente (marchés de fruits et légumes). Afin d'assurer une représentativité «la plus correcte possible», ces points de vente ont été géographiquement répartis. Les zones d'approvisionnement des ménages ont été choisies directement sur le terrain en considération de leur bon achalandage (en client et en produits), précise l'office. L'ONS souligne que le passage de l'indice de base 100 en 1989 à la base 100 en 2001 n'a pas entraîné de changements majeurs dans la variation des prix observés depuis 2002, mais la structure a subi des modifications. Ainsi, en termes de pondération, l'enquête consommation 2001 a mis en évidence les changements intervenus. La pondération du groupe alimentation boissons non alcoolisées a baissé légèrement, passant de 44,01% à 43,0%. Une baisse est également constatée au niveau de certains groupes de produits. La plus importante baisse a été enregistrée par le groupe habillement et chaussures qui est passé de 11,5 à 7,4%, meuble et articles d'ameublement (6,8 à 4,9 %) et le groupe éducation, culture et loisirs est passé de 6,5 à 4,5%. Par ailleurs, il y a lieu de relever que les dépenses consacrées aux groupes transports et communications ont sensiblement augmenté, passant de 11,4% à 15,8%, celles du logement-charges de 5,6% à 9,2%, et enfin le groupe santé et hygiène corporelle qui a presque doublé, passant de 3,3% à 6,2%.