Le parc zoologique du Jardin d'essai du Hamma a vu, fin septembre, la naissance de trois lionceaux. L'encadrement de l'établissement s'y attendait depuis début mai. Après la mort d'un lion originaire de l'atlas algérien, les vétérinaires ont constaté que sa compagne était enceinte. Le personnel de la direction du jardin d'essai du Hamma, dans la commune de Mohamed Belouizdad, a vécu des moments heureux à la fin de septembre. En fait, le parc animalier a grossi avec la naissance de trois lionceaux. L'information a été confirmée hier matin par le directeur du jardin, Abderezak Zériat, dans une déclaration au Temps d'Algérie. «Il y a eu effectivement naissance de trois lionceaux, il y a de cela une quinzaine de jours», déclare M. Zériat. Les vétérinaires du jardin attendaient cette naissance depuis mai. Fermé pour travaux de réaménagement pendant de longues années, le parc a été rouvert aux visiteurs par le président de la République, le 2 mai. Quelques jours seulement après cette inauguration, un lion est mort dans le zoo d'une crise cardiaque. Il était l'animal le plus âgé (21 ans) de son espèce dans l'enceinte du Hamma et il est le dernier lion de l'Atlas algérien, selon les vétérinaires. Seulement, à sa mort, il a été constaté que sa compagne du zoo était visiblement enceinte. De peur de perturber cette grossesse, les médecins n'ont pas procédé aux examens médicaux (écographie). Pour les vétérinaires, il est connu que la grossesse chez les lionnes est de 100 à 120 jours (quatre mois maximum) et qu'elles peuvent donner vie à deux, voire quatre lionceaux. L'heureux événement était naturellement attendu pour le mois de septembre. Ce qui est arrivé. Selon M. Zériat, le zoo, en plus de ces petits lions, a aussi enregistré la naissance d'une panthère, en mai. En juin, le jardin a acquis une soixantaine d'animaux afin de renforcer le zoo, une des parties les plus importantes du parc qui accueille quotidiennement de nombreux visiteurs. Pour rappel, l'acte de naissance de l'établissement est signé sous l'administration du duc de Rovigo, alors général en chef de l'armée d'Afrique, en décembre 1832. «Les motifs de sa création, qui devaient en faire à la fois une ferme modèle et un jardin d'essais étaient de propager par un établissement que le gouvernement seul peut soutenir la culture des végétaux les plus utiles et auxquels conviennent le sol et le climat de l'Afrique, de répandre dans le bassin méditerranéen les espèces déjà cultivées en Algérie, d'introduire les espèces et variétés originaires de tous les points du globe susceptibles d'accroître les cultures algériennes», précise-t-on sur le site internet du jardin. Selon la même source, c'est à 1900 que remonte l'origine du parc zoologique. «L'utilité de ce parc zoologique est incontestable ; il fait la joie des petits et des grands qui viennent en grand nombre le visiter. Il constitue un relais pour les grands établissements de France et c'est ainsi que fréquemment y transitent des animaux venus du centre de l'Afrique pour s'y reposer pour quelques jours avant de traverser la mer et aller peupler les parcs du muséum. Des échanges sont aussi effectués avec les pays étrangers»,indique l'établissement.