Trois mois après sa désignation par la justice suite à la décision de mise en faillite de l'entreprise Tonic Emballage pour cessation de paiement prononcée par le tribunal du commerce de Blida, le juge-commissaire assure un fonctionnement normal du géant du papier Contrairement aux rumeurs faisant état de l'anarchie régnant au niveau de l'entreprise Tonic Emballage depuis la désignation d'un séquestre judiciaire en mars 2005, une source informée affirme que le groupe papetier continue de fonctionner normalement. «L'entreprise marche normalement et la production continue, n'en déplaise à quelques esprits malintentionnés qui cherchent à la mettre à genoux pour la céder au dinar symbolique», dénonce notre interlocuteur qui a requis l'anonymat. Notre source explique que le juge-commissaire, secondé par deux contrôleurs, avance à grands pas dans l'opération d'évaluation des actifs de l'entreprise créée il y a plusieurs années par Abdelghani Djerrar. En effet, après la fin de mission du séquestre judiciaire qui avait pour missions la gestion et l'administration temporaire de la société, le juge-commissaire qui lui a succédé a réussi, selon notre source, dans sa tâche qui consiste entre autres à la surveillance et au contrôle des opérations et de gestion de la faillite. «Actuellement, les travailleurs sont payés d'une manière régulière, et ce, sur les fonds propres de l'entreprise», souligne notre interlocuteur qui dénonce au passage «une campagne orchestrée par des milieux occultes visant à déstabiliser l'entreprise». Interrogé sur l'avenir du groupe Tonic Emballage et les rumeurs faisant état de sa nationalisation, notre interlocuteur explique que le juge-commissaire, qui achèvera son travail d'inventaire au plus tard dans quatre mois, présentera le bilan effectué aux institutions de l'Etat chargées de trancher sur le sort de l'entreprise. Affichant son optimisme, notre source estime que le groupe Tonic peut être sauvé si l'Etat décide de le reprendre. «L'entreprise Tonic Emballage dispose d'équipements très sophistiqués et d'une main-d'œuvre qualifiée, deux facteurs nécessaires à sa sauvegarde et son développement. Par ailleurs, la reprise de l'entreprise par l'Etat permettra de sauvegarder les emplois», ajoute notre interlocuteur. Et de préciser : «Si l'Etat ne reprend pas le groupe papetier, c'est le passage à l'offre globale.» Pour rappel, les créances de la BADR sur Tonic Emballage sont de l'ordre de 20 milliards de dinars, au titre des intérêts échus et de près de 60 milliards de dinars au titre du principal.